Cet ancien prof de lettres à la retraite, désormais aumônier de prison et d’hôpital, multiplie les actions pour aider son prochain.
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Jacques est un bon vivant. Dès les premières phrases que nous avons échangées par téléphone, je l’ai apprécié. Il diffuse naturellement des ondes joyeuses auxquelles il est difficile de rester insensible. Quand je l’ai retrouvé chez lui quelques jours plus tard, la première phrase qu’il m’a dite fût celle-ci : « Je veux que l’on voie le Christ à travers moi. » Chers lecteurs, lisez et voyez donc !
De Montbéliard à Castelculier
Jacques pousse ses premiers cris dans une famille luthérienne du pays de Montbéliard. Très pratiquante. Enfant, il « tombe dans la marmite ». Celle de la foi. Il croit en Dieu et se rend au culte pour le manifester. Trente ans plus tard, il quitte son pays avec sa femme et emménage dans les Vosges. Il intègre une église reformée qui prend des airs évangéliques. Lui avec. Il devient « un réformé atypique, un peu bâtard ». Pour exprimer sa joie, il n’hésite plus à lever les mains vers le Très Haut. En 1976, il a un coup de foudre. Pas pour une autre femme, mais pour une ville : Sarlat. Il envisage de s’y installer. Mais c’est finalement en Aquitaine, dans les environs d’Agen, qu’il pose en 2001 ses valises pour la dernière fois.
Le grand tableau noir
Jacques est en costume trois pièces noir anthracite. Nous sommes en 1970. Il déambule dans les couloirs de son établissement scolaire sans vraiment le vouloir. Admissible à Normale Sup, il a obtenu son CAPES d’office, mais l’enseignement ne l’intéresse pas beaucoup. Il aurait voulu reprendre l’entreprise de textile dirigée par son père, mais ce dernier décède alors qu’il est encore trop jeune. « De toute façon, il ne pensait pas que je serais bon pour ça. » Jacques reste prof. « J’ai découvert que j’aimais les élèves et que les élèves m’aimaient. » Pendant 26 ans, il enseigne les lettres et ne s’interdit pas de glisser ici où la un conseil spirituel à des élèves ou des parents. Puis, les dix dernières années de sa carrière, il devient principal adjoint. Lire la suite sur 1 France 100 Visages