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Le 25 mars 1995, le pape Jean-Paul II publiait l’encyclique « l’Évangile de la vie ». Sous ce titre, qui implique à lui seul une révolution mentale, un texte dont on mesure d’année en année le caractère prophétique.
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Le 25 mars 1995, le saint pape Jean-Paul II publiait une encyclique intitulée Evangelium Vitæ, l’Évangile – la bonne nouvelle – de la vie. Ce titre est une première originalité pour des sociétés dans lesquelles la vie semble devenue un fardeau encombrant, qu’il s’agisse de la vie à naître ou de celle des personnes en fin de vie.
Si les débats sur l’avortement semblaient alors tranchés par des législations permissives (en France, déjà depuis 20 ans à la parution de l’encyclique), la suite a montré qu’il n’en était rien : les ravages de l’avortement ont ouvert de tels abîmes dans les sociétés que toutes les tentatives faites pour les dissimuler se soldent par des échecs. Rien qu’en France, l’hécatombe des 220 000 IVG annuelles s’inscrit obstinément dans les statistiques officielles, quelles que soient les campagnes contraceptives.
Ainsi s’est trouvé vérifiée l’intuition du bienheureux pape Paul VI dans son encyclique Humanæ Vitæ, dont le jeune cardinal Wojtyla (il était le benjamin du Sacré Collège) avait été à l’époque (1968) un des rares soutiens : la mentalité contraceptive conduit inéluctablement à tourner le dos à la vie. Ce qui s’est passé pour le début de la vie s’est vérifié pour la fin de vie : plusieurs pays – en Europe : les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg – ont légalisé l’euthanasie, et la France s’apprête à suivre cette voie mortifère, mais hypocritement, en la dissimulant sous l’expression « sédation profonde et continue » (Aleteia).
L’intégrité inviolable de la personne humaine
Le pape Jean-Paul II a affirmé le caractère sacré et inviolable de la vie humaine en lui donnant dans Evangelium Vitæ comme une charte éternelle. Son encyclique ne concerne plus seulement le commencement de la vie humaine, mais l’embrasse dans son entier, jusqu’à sa fin naturelle. S’articulant avec l’encyclique Veritatis Splendor (1993), qui avait rappelé l’existence d’une loi morale universelle, s’imposant à tous, en tout temps et en tout lieu, Evangelium Vitæ exalte et défend l’intégrité de la personne humaine dans son droit fondamental à la vie. Celui-ci ne saurait être nié au nom de la liberté – la liberté du fort contre le faible, que celui-ci soit au stade de l’embryon, du malade en fin de vie ou du vieillard. Cet interdit s’applique aussi à toutes les formes d’attentats contre la vie: non seulement l’avortement et l’euthanasie, mais le suicide, la prostitution, les mutilations, la torture, le meurtre, le génocide… et autres « chosifications » de l’être humain dont la « culture de mort » (le pape François parlera quant à lui de la « culture du déchet ») favorise la banalisation.
Contre les « États tyrans »
Jean-Paul II n’hésite pas à dénoncer les « États tyrans » qui bafouent les droits de l’homme à travers les législations autorisant l’avortement et l’euthanasie. Une accusation qu’il reprendra dans Mémoire et identité (Éd. Flammarion) présenté par l’éditeur comme son « testament spirituel et politique », dans lequel le saint Pape ose un rapprochement entre les crimes du nazisme et du communisme, et « l’extermination légale des êtres humains conçus et non encore nés ». Jean-Paul II ajoute qu’« il s’agit encore une fois d’une extermination décidée par des Parlements élus démocratiquement… ». Comme autre exemple actuel de la « violation de la loi de Dieu », le Pape cite les
« fortes pressions du Parlement européen pour que soient reconnues les unions homosexuelles ». Et de conclure : « On peut et même on doit se poser la question de savoir s’il ne s’agit pas d’une nouvelle “idéologie du mal”, peut-être plus insidieuse et plus occulte… ».
« L’homme croit pouvoir s’ériger en maître de la vie et de la mort »
Evangelium Vitæ livre la clé morale et philosophique de la spirale dans laquelle nous entraîne la « culture de mort » : « … une sorte d’attitude prométhéenne de l’homme qui croit ainsi pouvoir s’ériger en maître de la vie et de la mort, parce qu’il en décide, alors qu’en réalité il est vaincu et écrasé par une mort irrémédiablement fermée à toute perspective de sens et à toute espérance » (§15). En affirmant la transcendance du don de la vie, le Pape polonais, qui avait été confronté dans son pays aux totalitarismes nazi et soviétique, s’est dressé contre le nouveau totalitarisme qui mine nos sociétés après les avoir anesthésiées. Il faut lire, relire et méditer Evangelium Vitæ !