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Annoncé par le pape François le 13 mars dernier, deuxième anniversaire de son élection, le Jubilé de la miséricorde s’ouvrira le 8 décembre 2015, solennité de l'Immaculée Conception, par l'ouverture de la Porte Sainte, et se conclura le 20 novembre 2016, solennité du Christ-Roi (Aleteia).
Dans un entretien au quotidien italien La Reppublica, le cardinal Camillo Ruini, ancien président de la Conférence épiscopale italienne et vicaire émérite du diocèse de Rome, a déclaré que « le terrorisme est la plus grande menace qui pèse sur le Jubilé proclamé par le pape François. On ne peut l’ignorer après ce qui s’est passé en Tunisie ».
« Nous ne fuirons pas devant eux »
Cet avertissement n’est certainement pas à interpréter comme une dissuasion ou comme un réflexe de peur de la part de ce prélat qui s’est toujours montré d’une grande fermeté à l’égard de la lutte contre le terrorisme. Lors de son homélie aux obsèques des soldats italiens massacrés en Irak, en novembre 2003, il avait déclaré : « Nous ne fuirons pas devant eux. Au contraire, nous leur résisterons avec tout le courage, l'énergie et détermination dont nous sommes capables » (Breitbart). Dans son entretien à La Reppublica, le cardinal ajoute en effet : « Ignorer cette menace terroriste serait dangereux, aussi devons-nous tout mettre en œuvre pour prévenir ce danger ».
Les Italiens sont parmi les Européens les plus menacés par le terrorisme islamique en raison de leur situation géographique et du symbole que représente Rome pour les djihadistes. Lors de la diffusion de la vidéo mettant en scène l’égorgement des 21 coptes assassinés en Libye, le mois dernier, le commentateur ajoutait cette menace : « Nous sommes aux portes de Rome, nous arrivons ! Et nous conquerrons Rome avec la permission d’Allah, selon la promesse de notre prophète, la paix soit sur lui ! » (Aleteia). Le pseudo État islamique y brandit aussi la menace de lancer des hordes de migrants vers les côtes européennes, auxquels se seraient mêlés des djihadistes (Courrier International). Il reste que les derniers attentats survenus en Europe, à Paris comme à Copenhague, ont été perpétrés par des citoyens de ces pays, et non par des immigrés.
Plus de 25 millions de pèlerins et de touristes sont attendus pour le Jubilé. Le risque sera accru par le grand nombre d'hébergements non enregistrés dans la capitale, selon Giuseppe Roscioli, le président de la Fédération des associations italiennes de l'hôtellerie et du tourisme. « Ce tourisme incontrôlé pourrait atteindre 50 000 visiteurs par jour », a-t-il mis en garde.
5 000 policiers en renfort
Le ministère italien de l'Intérieur redéploiera dans la capitale une équipe spéciale de 5 000 hommes actuellement à Milan pour l'Exposition universelle qui s’achèvera le 31 octobre prochain, a précisé le maire de Rome. Il était au travail, le week-end dernier, dans sa mairie avec Mgr Rino Fisichella, nommé par le pape François pour superviser l'organisation de l'Année Sainte.
Une autre peur concerne plus prosaïquement l’économie et la vie quotidienne des Romains. « Si l'événement réjouit les commerçants, hôteliers et restaurateurs, nombre d'habitants doutent des facultés de la Ville éternelle à organiser dans un délai aussi court un événement susceptible d'attirer autant de monde », relève Ouest-France. « Nous avons moins de huit mois pour tout préparer, mais c'est une énorme opportunité économique », rétorque Ignazio Marino, le maire de Rome. Il ajoute que pour les pèlerins, le Jubilé sera « low cost », conformément à la volonté de simplicité du pape François (Le Point).