Le crash de l’Airbus A320 de la Germanwings n’est pas une première en France. Depuis 40 ans, les catastrophes aériennes se sont succédé sur le territoire métropolitain et en Outre-Mer.
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Tous les Français ont encore à l’esprit la catastrophe du mont Sainte-Odile, le 20 janvier 1992. Un Airbus A320 déjà, assurant la liaison entre Lyon et Strasbourg, s’écrasait sur le massif vosgien. Parmi les 96 personnes présentes à bord, seules neuf avaient survécu. Quelques années plus tard, à l’aube du XXIe siècle, le crash de l’emblématique Concorde d’Air France, en partance pour les États-Unis le 25 juillet 2000, percutait au décollage un hôtel de Gonesse (Val-d’Oise), tuant ses 109 passagers et membres d’équipage ainsi que quatre clients de l’hôtel. L’enquête concluera à un embrasement puis une explosion du réservoir suite à l’éclatement d’un pneu. Ce dernier aurait été provoqué par une lamelle perdue par un avion de Continental Airlines sur le tarmac de l’aéroport.
Les années 80 ont elles aussi connu leur lot d’accidents mortels : le 1er décembre 1981, un avion yougoslave heurtait les montagnes corses, faisant 180 morts. En juin 1988, quelques mois à peine après le crash d’un Fokker de la compagnie régionale TAT et ses 23 victimes, c’était un Airbus A320 d’Air France qui s’écrasait lors d’un meeting aérien dans le Haut-Rhin tuant trois personnes. Le 10 avril 1989 enfin, un Fokker 27 de la compagnie EAS, assurant la liaison entre Paris et Valence, dans la Drôme, s’écrasait dans le massif du Vercors, causant le décès de ses 22 occupants.
Plus tôt, rappelons également la plus importante catastrophe aérienne jamais survenue en France : le crash d’un DC-10 de la compagnie turque Turkish Airlines, en provenance d’Istanbul et reliant Paris à Londres, qui s’était abîmé le 3 mars 1974, quelques minutes après son décollage suite à l’ouverture intempestive de la porte de la soute. Le bilan avait été de 346 morts.
L’Outre-Mer, théâtre des dernières catastrophes
Si la métropole avait été épargnée depuis le crash du Concorde, les territoires d’Outre-Mer ont davantage souffert des accidents aériens dans les années 2000. L’une des catastrophes les plus meurtrières étant celle du 24 mars 2001, lorsqu’un bimoteur Twin Otter DHC6, de la compagnie Air Caraïbes, s’était écrasé sur une maison alors qu’il s’apprêtait à atterrir sur l’île de Saint-Barthélémy dans les Antilles. Le bilan avait été de 22 morts. Plus récemment, en août 2007, le crash du petit avion de la compagnie Air Moorea, au décollage cette fois, avait fait 20 victimes dans le lagon de Mooerea en Polynésie française.