separateurCreated with Sketch.

Père Gharios, une figure du Liban chrétien

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Sylvain Dorient - publié le 14/03/15
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

À l’image de son petit pays, le père Gharios a une santé précaire et un rayonnement qui dépasse les frontières…

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Barbe blanche et fournie, œil noir pétillant : une figure d’icône qui attire à elle des chrétiens et même des musulmans loin au-delà de Baalbek, la ville de la Bekaa où il officie. Cette région, à l’Est du Liban connaît des tensions considérables. Multiconfessionnelle, elle subit la pression de la guerre civile syrienne en plus des conflits internes propres au Liban.

Kidnappé et libéré

En 2012, le Cheik Ahmad Kataya a accusé le père Gharios d’avoir converti sa fille au christianisme. Ce mollah chiite a ouvertement dénoncé sur la chaîne de télévision LBC « ces moines et ces prêtres qui pratiquent la sorcellerie pour convaincre les enfants chiites de devenir chrétiens ». Kidnappé, probablement à la demande de ce père en colère, le prêtre a finalement été libéré. Personne n’a été inculpé, Abouna Gharios, interrogé à son tour par la télévision libanaise, a répondu qu’il ne porterait pas plainte et qu’il pardonnait à ses ravisseurs. L’affaire a ainsi été classée, mais dans le climat tendu de cette région, le prêtre sait que sa situation demeure précaire. Des musulmans, y compris des femmes voilées, viennent écouter ses sermons et il en est heureux, mais leur présence lui fait courir un très grand risque. Il aurait baptisé une centaine de musulmans depuis son ordination.

Une santé précaire sur une foi de roc

Est-ce un problème de constitution ou son régime alimentaire ascétique ? Quoi qu’il en soit, le père Gharios a des problèmes de santé récurents. Hospitalisé il y a peu, il revient dans sa paroisse où il continue son œuvre d’évangélisation et d’accueil. Loin de se dissimuler, il a placé des haut-parleurs en dehors de sa chapelle pour faire profiter au plus grand nombre de ses sermons. Il insiste sur l’importance de la famille : « Quels que soient les problèmes sociaux, il faut que l’enfant puisse compter sur sa famille », explique-t-il dans ces prêches.

Une icône du Liban

À tout moment, le religieux pourrait être enlevé ou abattu par les extrémistes qui flirtent avec la frontière syrienne. Ce personnage rayonnant et fragile est une image vivante du Liban tel que l’avait décrit le philosophe chrétien Jean Guitton lorsqu’il disait : « Il me semble assister à la fin du monde, comme si le drame de l’histoire, de la création, de la Passion, de la Rédemption se jouait en raccourci sur cette terre très aimée ».


 

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Tags:
Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !