Des collégiens de la Ville rose ont reconnu leur ancien camarade dans la vidéo de l’État islamique montrant un jeune garçon tuant un prisonnier à bout portant.
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« C’était un enfant sage. Il se disputait, mais rien de violent, rien d’inquiétant. Tout le monde aimait ce garçon », a témoigné sur BFM TV Alexandra, une mère d’élève, ancienne voisine de la famille du jeune garçon. Et pourtant, c’est bien lui que ses anciens camarades du Mirail à Toulouse ont reconnu dans le jeune garçon en treillis qui tue à bout portant, d’une balle en plein front, avant de cribler de balle son cadavre, l’Arabe de nationalité israélienne condamné comme « espion » dans la macabre vidéo diffusée mardi dernier par l’autoproclamé État islamique (Aleteia). Que cette vidéo ait été diffusée trois ans jour pour jour après le premier assassinat de Mohamed Merah peut difficilement passer pour un hasard.
De jeunes adolescents voient ces vidéos de propagande
« Le traumatisme est profond au collège Vauquelin du Mirail, à Toulouse, où des élèves ont formellement reconnu leur ancien copain de classe », rapporte La Dépêche. Devant le désarroi manifesté par ces élèves aujourd’hui en sixième qui auraient reconnu dans la vidéo leur ancien camarade de l’école primaire des Vergers, l’inspecteur d’Académie a mis en place des structures d’accompagnement psychologique auprès des enfants et des parents. « L’enfant ayant été flouté par la plupart des médias nationaux, l’affaire pose l’inquiétante question de l’accès direct aux vidéos de propagande de l’État islamique par des jeunes adolescents » (Le Figaro).
L’ombre de Mohammed Merah
Ce garçon, qui a aujourd’hui 12 ans, n’a pas reparu depuis le 14 mars 2014 dans la classe de CM2 de l’école primaire des Vergers où il était inscrit. C’est le Toulousain Sabri Essid, proche de Mohammed Merah dont il se proclame le « demi-frère » parce que son père, Mohamed Essid, s’est remarié avec la mère du tueur au scooter, qui en a fait un enfant soldat… et un tueur (c’est lui qui commande et commente l’exécution sur la vidéo).
Toute la famille recomposée – mère, beau-père, le jeune garçon et trois autres enfants en bas âge – a quitté la France pour la Syrie via Barcelone et la Turquie. Deux mois plus tard, Souad Merah, la sœur de Mohammed Merah, qui avait assassiné en mars 2012 à Montauban et Toulouse trois militaires puis trois enfants et un enseignant dans une école juive, empruntera le même itinéraire avec ses quatre enfants… (dont deux seulement sont revenus). « La justice française a lancé une enquête jeudi, notamment pour assassinat » (Sud-Ouest).