Un phénomène sans précédent vient d’être repéré par l’astronome américain Patrick Kelly grâce au télescope spatial Hubble : un mirage gravitationnel.
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C’est une sorte d’illusion d’optique qui est apparue à la mission GLASS (The Grism Lens Amplified Survey From Space), cinq points lumineux formant ce que les chercheurs appellent une « croix d’Einstein ». Dans sa théorie de la relativité, dont on fête cette année le centenaire, Albert Einstein avait imaginé qu’un tel phénomène cosmique était possible.
Véritable mirage astral
Au centre de cette formation lumineuse, un amas de galaxies équivalent à des millions de milliards de masses solaires, situé à
5 années-lumière (AL). Une masse telle qu’elle déforme complètement l’espace-temps environnant. C’est ainsi qu’apparaissent autour d’elle quatre points lumineux : il s’agit en fait, d’une seule et même étoile explosée il y a 9 milliards d’AL et qui se multiplie sous l’effet de l’amas galactique (ou lentille gravitationnelle).
Sa lumière est 1,5 de fois plus brillante que celle du Soleil et est distante de 9,3 milliards d’AL, cela fait d’elle, la supernova la plus lointaine jamais observée par les astronomes. C’est justement la déformation de l’espace-temps généré par la lentille gravitationnelle, qui a permis cette observation, amplifiant jusqu’à 20 fois la lumière de la supernova.
Avancée scientifique
Au-delà de la pure observation, l’étude de ce phénomène va permettre de mieux connaître la mystérieuse matière noire qui compose le « vide » intersidéral. Autre avancée, l’analyse du décalage des différentes images de la supernova va nous en apprendre plus sur l’expansion de l’univers.
