Le président de l’UMP a reçu samedi à son domicile plusieurs grands témoins de l’Aide à l’Église en détresse (AED).
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C’est une rencontre qui s’est faite dans la plus grande discrétion, à quelques jours de la Nuit des Témoins organisée par l’AED au sein de différents diocèses de France (lire notre article ici). Samedi, à
18 h 30, l’actuel président de l’UMP et ancien chef de l’État Nicolas Sarkozy a reçu à son domicile parisien trois grands témoins du drame actuellement vécu par les chrétiens d’Orient : le père Sabri Anar, curé de la paroisse chaldéenne de Sarcelles, Mgr Ignatius Kaigama, archevêque de Jos, président de la Conférence des évêques du Nigeria, et sœur Hanan Youssef, religieuse du Bon-Pasteur, responsable d’un dispensaire accueillant des réfugiés syriens à Beyrouth (Liban). Ils étaient accompagnés de Marc Fromager, directeur de l’AED. Un problème de visa a, selon nos informations, finalement empêché Mgr Jean-Benjamin Sleiman, archevêque latin de Bagdad, d’être également présent.
En présence de Carla Bruni-Sarkozy, l’entretien a, selon les sources d’Aleteia, duré plus d’une heure. Il aura été l’occasion de faire le point sur ce que les chrétiens vivent et subissent au quotidien au Proche et au Moyen-Orient. « Il y a quatre ans, j’avais parlé d’épuration religieuse. Mais maintenant nous approchons d’un génocide religieux », a notamment dit Nicolas Sarkozy. En effet, en janvier 2011, au lendemain des attentats sanglants à Bagdad et Alexandrie, il avait alors parlé d’« épuration religieuse » à l’encontre des chrétiens d’Orient.
Marc Fromager a expliqué à Nicolas Sarkozy le rôle et l’action de l’AED sur place, avant que celui-ci n’échange, en anglais, avec l’archevêque de Jos, confronté à Boko Haram dans son pays. Sœur Hanan Youssef lui a, quant à elle, décrit les atrocités commises sur place, racontées par les réfugiés et déplacés. La rencontre a également permis d’aborder la question de l’effacement de la laïcité en Turquie, de même que celle du soutien des Kurdes aux chrétiens et de l’indépendance du Kurdistan, ainsi que la situation au Liban.
Nicolas Sarkozy aurait notamment rappelé, lors de cet entretien, qu’il avait fait ce qu’il pouvait pour donner une voix au chrétiens d’Orient, insistant sur le rôle historique de la France dans leur protection. Selon Nicolas Sarkozy, les actes commis contre eux constituent un crime commis en silence, une épuration religieuse dont les médias ne parlent pas. Par ailleurs, si en 2012 il y avait eu une intervention en Syrie, peut-être aurait-il été possible de juguler Daesh.
La 7e Nuit des Témoins
Cette rencontre se tenait à quelques jours de la 7e Nuit des Témoins organisée par l’AED. Dans quelques jours, à Paris et à travers la France, elle réunira des témoins exceptionnels afin de défendre la liberté religieuse dans le monde. Des personnalités d’Irak, du Nigeria, du Liban, de Colombie viendront témoigner de la situation : Boko Haram met le Nigeria à feu et à sang avec des massacres toujours plus nombreux, tandis que l’Irak s’enfonce chaque jour davantage dans le chaos, et que le Liban subit de plein fouet les conséquences de la guerre en Syrie.
