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Une tombe de prince celte livre ses secrets

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Arthur Herlin - publié le 05/03/15
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En plein cœur d’une zone commerciale près de Troyes, les archéologues ont fait une découverte exceptionnelle : un tumulus de 40 m de diamètre abritant une chambre funéraire.

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Ce tombeau monumental de 14 m² nous plonge 25 siècles en arrière, quand les Celtes peuplaient une grande partie de ce qu’est aujourd’hui la France, quand les cités-États grecques se constituaient et que les Étrusques occupaient la moitié nord de l’Italie. Chaque pièce de ce tombeau témoigne à la fois du caractère princier du défunt qui repose-là, mais aussi du lien culturel et économique fort qui existait déjà entre ces différents peuples.
 

Des pièces prestigieuses

Les archéologues ont fait émerger de la terre un véritable trésor : la pièce maîtresse est un chaudron en bronze d’un mètre, de haute facture. Quand on y regarde de plus près, l’objet révèle huit têtes de lionnes et quatre anses ornées de têtes barbues ; il s’agirait d’Acheloos, un dieu-fleuve grec. 

À ce dépôt funéraire s’ajoute un pichet à vin parfaitement conservé, sur lequel est représenté Dyonisos avec une femme. Pas certain pour autant que l’objet soit un pur produit de l’artisanat grec : l’embouchure et le pied sont rehaussés d’or conformément à l’usage des Celtes qui appréciaient tout particulièrement ce métal précieux.

Une preuve d’échange entre les peuples

Au-delà leur raffinement, ces objets prouvent l’existence d’échanges commerciaux et culturels réguliers entre l’espace méditerranéen et le monde celtique. Les commerçants allaient chercher des esclaves, des métaux et de l’ambre au Nord, en passant par les fleuves et rivières environnants (notamment la Seine, le Rhône, la Saône, et le Rhin) et vendaient leurs artisanat de remarquable qualité. 

Les découvertes sont loin d’être terminées. Les restes du défunt lui-même doivent encore être dégagés entièrement avant de livrer tous leurs secrets… Les fouilles de l’INRAP doivent se clore à la fin du mois.

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