Une nouvelle étude menée en Île-de-France pointe l’addiction aux smartphones dont sont victimes les ados.
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N’importe qui peut constater le temps phénoménal que passent les jeunes devant l’écran de leur portable, dans la rue, à table parfois, dans les transports, en tout temps, en tout lieu. Une nouvelle forme d’addiction vient d’être détectée par les chercheurs spécialistes du sommeil du réseau Morphée : nombreux sont les adolescents qui restent connectés la nuit, ce qui a des conséquences sérieuses sur le temps et la qualité du sommeil.
Les adolescents boudent Morphée
Réalisée au cours de l’année scolaire 2013-2014 auprès de 776 collégiens d’île-de-France, l’enquête montre une augmentation du temps d’utilisation des appareils connectés en soirée et la nuit. Parmi les 12-14 ans, 73,5% profitent d’un éveil nocturne spontané pour consulter leur portable, 15% en profitent pour envoyer un message. Ou encore, un jeune sur deux avoue passer au moins une heure sur un appareil (tablette, ordinateur, téléphone portable) après le dîner. Cas extrême, plus de 10% des collégiens interrogés programment des réveils nocturnes pour interagir sur leur smartphone.
« Nos ados sont des mutants »
Les effets ne tardent pas à se faire sentir : 30% des ados ont du mal à se réveiller tandis que 23% se sentent somnolents. Pour la psychiatre Sylvie Royant-Parola, présidente du réseau santé Morphée, auteur de cette étude, « nos ados sont des mutants, le sommeil n’est plus un moment isolé où tout s’arrête avant une nouvelle journée ». Le manque de sommeil généré par cette habitude influe sur le comportement, les résultats scolaires et sur la physiologie des individus, tout particulièrement les plus jeunes. Sylvie Royant Parola affirme même « qu’il y a un rapport établi entre la privation de sommeil et la prise de poids ; le manque de sommeil influe sur tout le métabolisme ».