La mobilisation a payé : les affiches publicitaires promouvant le site spécialiste des rencontres adultères sont retirées des bus dans certaines villes d’Île-de-France.
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Il y a quelques jours de cela, à l’initiative de l’un de nos lecteurs, Aleteia vous avait recommandé de protester contre la présence des affiches du site de rencontres Gleeden sur les bus franciliens, suite à la réaction de différents maires. Le blogueur Koz avait lui aussi réagi vertement à cette campagne de publicité omniprésente en Île-de-France, incitant à « croquer la pomme ». Une pétition avait également été initiée à l’automne dernier. Après les protestations du maire de Versailles, c’est celui de Sèvres qui a récemment décidé d’écrire à Transdev, estimant, en sa « qualité d’officier d’état civil, que cette publicité est clairement une incitation au non-respect du Code civil qui stipule que les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance ». Une tribune vient par ailleurs d’être co-signée sur Figaro Vox par plus de 160 élus d’Île-de-France. Elle va être adressée au président de la RATP, Monsieur Mongin, par quatre élus signataires de Paris, Asnières et Boulogne-Billancourt, pour qu’ils puissent le rencontrer et recevoir sa réponse.
En tout cas, avant même cette tribune, l’argument, et les protestations, ont porté leurs fruits : le réseau de transports Keolis a reconnu avoir reçu plus de 500 lettres de réclamations en une semaine, quand elle en reçoit d’ordinaire 900 par an. De quoi susciter l’attention de Keolis, qui a donc décidé de retirer la publicité incriminée, notamment à Versailles, pour « répondre aux attentes des voyageurs ». Le site de rencontres, dont le chiffre d’affaires et le concept reposent sur l’incitation à l’adultère, a pour sa part dénoncé « une atteinte à la liberté d’affichage » et « un retour en arrière », soulignant que « l’infidélité ne constitue plus un délit pénal depuis 1975 ». Gleeden.com a affirmé dans un communiqué, que les publicités avaient été retirées de l’arrière des bus dans différentes communes des Yvelines (Poissy, Rambouillet, Saint-Germain, Chatou, Conflans-Sainte-Honorine et Versailles) ainsi qu’à Sèvres (Hauts-de-Seine), avant même la fin de la campagne prévue le 9 février… juste avant la Saint-Valentin.
Mais l’affaire Gleeden ne s’arrêtera sans doute pas là : mercredi 18 février, les Associations familiales catholiques ont assigné devant le tribunal de Paris la société éditrice du site, Black Divine, pour « contester la légalité du site et de ses communications publicitaires », a fait savoir leur avocat, Me Henri de Beauregard.