Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Prier, c’est d’abord confesser que nous croyons à la puissance de la grâce, à sa primauté sur l’action humaine. C’est confesser que nous gardons fermement l’espérance et que nous ne baissons pas les bras même si l’avenir peut nous paraître sombre ou incertain.
Prier ainsi, c’est nous situer dans la longue foule des fidèles qui s’en sont remis à Dieu alors qu’à vue humaine rien n’était plus possible. Je pense à Judith portée par la prière de tout Israël qui implore le Seigneur : « Ce n'est pas dans le nombre que réside ta force, ni ton pouvoir en des hommes vigoureux. Mais tu es le Dieu des humbles, secours des opprimés, protecteur des faibles, refuge des délaissés, sauveur des désespérés. Oui, toi, Dieu de mon père, Dieu de l'héritage d'Israël, maître du ciel et de la terre, créateur des eaux, roi de tout ce que tu as créé, oui, exauce ma supplication ! » (Judith 9, 11-12).
Tant d’hommes et de femmes de foi nous ont montré comment avancer en laissant le Seigneur nous prendre la main sans jamais nous décourager !
« Nous aussi, entourés de cette immense nuée de témoins, (…), écrit l’auteur de l’épître aux Hébreux, courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la foi. »
Laisser de la place à Dieu
Prier, c’est également professer que, si nous nous engageons de toutes nos forces dans l’action, nous savons pourtant que tout ne dépend pas de nos projets, de nos idées, de nos initiatives ou de notre générosité. Prier, c’est laisser de la place à Dieu pour qu’Il agisse dans les cœurs comme Il l’entend, même si cela ne correspond pas à ce que nous avions imaginé, prévu, envisagé.
Lorsqu’on prie, on s’offre à la grâce sans retenue. On accepte alors de ne plus tout contrôler mais d’être un instrument de la bienveillance de Dieu pour son peuple. On entre humblement dans son projet de salut pour tous les hommes en renonçant à tout savoir, à tout conduire, à tout maîtriser.
Prier pour la France
Lorsque nous prions pour la France, nous reconnaissons que, citoyens d’une république, enfants d’une même nation, nous partageons avec tous les Français une communauté de destin. Nous vivons sous les mêmes lois, nous partageons une même terre, nous parlons la même langue, nous héritons d’une même culture ; nous travaillons les uns avec les autres et les uns pour les autres. Nos vies sont imbriquées. En priant pour la France, nous remettons entre les mains du Seigneur cette vie partagée, cette communauté que nous façonnons ensemble par nos engagements, nos idéaux, nos manières de vivre, de penser, de parler ou d’envisager l’avenir, souvent si différentes, parfois si opposées.
En priant pour la France, nous plaçons cette dépendance mutuelle sous le regard du Christ. Parce que, même si parfois elle nous déroute et nous déstabilise, elle est le lieu de notre mission, de notre témoignage, de notre sanctification. Dans cette prière, en effet, nous demandons aussi à Dieu de servir et d’aimer notre pays dans les circonstances présentes, nous rendant disponibles à ce qu’il veut réaliser à travers nous.
Mgr Nicolas Brouwet est né le 31 août 1962 à Suresnes (Hauts-de-Seine). Il a été ordonné prêtre le 27 juin 1992, nommé évêque auxiliaire de Nanterre le 11 avril 2008 et consacré évêque le 29 juin 2008. Depuis le 11 février 2012, il est évêque de Tarbes et Lourdes.