Le 27 janvier 1945, le camp d’Auschwitz-Birkenau était libéré par l’Armée rouge. En ce soixante-dixième anniversaire, une méditation de Jacques Gauthier.
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Le 27 janvier est la journée mondiale pour commémorer l’holocauste et prévenir les crimes contre l’humanité. C’est un 27 janvier que le camp d’Auschwitz-Birkenau a été libéré par l’Armée rouge en 1945. Il y a eu plus d’un million de victimes à ce camp d’extermination. L’horreur de la Shoah demeure une honte pour l’humanité. Il ne faut jamais oublier. Pour continuer à garder vivante la mémoire de cette tragédie, je vous partage ces extraits de mon recueil Rêveries au Pont d’Oye, suivi de Métamorphose de la chair.
Métamorphose de la chair, les corps entassés comme du pain dans les fours. Des millénaires d’évolution pour en arriver là : se tenir debout, inventer les outils, habiter le territoire, fonder la fraternité. À Auschwitz, on ramasse les cheveux et les dents en or. Pour le reste… Les déportés se voient dans le regard horrifié des autres. Ils créent un langage pour toucher l’Autre qui se tait. Ce qui était exprimable hier ne l’est plus aujourd’hui. L’art peut-il évoquer la farine d’os qui s’envole des cheminées, l’odeur âcre de chair brûlée ? Cette neige de la haine qui papillonne dans les cerveaux a chassé tous les oiseaux. Quand il n’y a plus de corps, les dictons chauves partent en fumée. Ils ne sont pas revenus du four crématoire nous offrir une parole de consolation. Ô silence des archives, réponse de la mémoire.
L’horizon prolonge la vision, l’œil fixe la mort, une toile abstraite. Complainte d’un enfant pâle qui n’en finit plus de mourir, pendu devant la parenté. Comment transmettre une telle horreur ?…. Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier