Mgr Nzapailanga mène des négociations avec les ravisseurs de l’humanitaire française, Claudia Priest, et un père centrafricain, kidnappés lundi matin.
Alors que les proches d’un chef anti-bakala détiennent, depuis lundi, une humanitaire française et un père centrafricain, l’archevêché de Bangui a entamé des négociations en vue d’obtenir leur libération. Mgr Nzapalainga a ainsi passé la nuit dans le quartier où sont détenus le père Gustav et Claudia Priest pour montrer à tous sa détermination à obtenir le plus rapidement possible et dans les meilleures conditions qui soient la libération des otages.
Mardi, l’archevêque avait tenu trois réunion avec des représentants anti-bakala envoyés par les ravisseurs. Aux dires mêmes du prélat, ces derniers étaient « nettement moins nerveux » que la veille, lui promettant même que les choses s’arrangeraient dès le lendemain.
Son fils de 42 ans, d’après des propos rapportés par France Info, dit vivre dans « l’angoisse » mais assure faire « entière confiance » aux interlocuteurs. Depuis l’annonce de la nouvelle lundi soir, « nous savons seulement que des professionnels travaillent en France et en Centrafrique avec l’archevêque de Bangui. Nous sommes également au courant que des négociations sont en cours. Je ne sais rien de plus mais j’ai une pleine et entière confiance en ces interlocuteurs », a-t-il affirmé.
Le ministre des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, a confirmé depuis Paris que des discussions avec l’archevêché de Bangui étaient en cours. « Nous lui avons fait passer des médicaments et des couvertures », a-t-il ajouté, précisant que tous était
« mobilisés » et qu’il espérait « parvenir à un bon résultat ».
La libération du général Andilo exigée par les ravisseurs
Les preneurs d’otages n’ont de cesse de réclamer la libération d’un de leurs chefs au palmarès bien chargé, le général Andilo, arrêté ce week-end. Une demande irrecevable pour les autorités centrafricaines. « Les interlocuteurs en face de nous et ceux qui détiennent les otages ne sont pas les mêmes, a expliqué à RFI Mgr Nzapalainga. Vous voyez bien que nous travaillons avec ceux qui sont à notre portée et depuis hier et aujourd’hui, nous avons mesuré l’évolution… Aujourd’hui nous voyons le climat qui change et nous espérons que eux aussi pourront apporter ce changement de climat auprès des ravisseurs, pour que eux aussi entrent dans la dynamique afin que Claudia et Gustave soient libérés. »
Selon l’archevêque de Bangui, qui a pu tout de même s’entretenir au téléphone avec les deux otages, la ressortissante française souffrirait de ses conditions de détention et en particulier de la fatigue et du manque d’eau potable. Un colis de médicament lui a été envoyé, a assuré le prélat.