Pour dérober, le jour de Noël, la statuette de Jésus de la crèche de la place Saint-Pierre, il ne faut pas avoir volé… le Saint Esprit !
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Il faut sans doute au moins cela, en cette fin 2014, pour que ce qui reste des Femen ait encore un semblant d’existence médiatique… Résumons : une poignée d’adhérentes, des prises de position bien éloignées du militantisme féministe dont elles se réclamaient originellement, de moins en moins d’amis politiques après leurs derniers excès en date (pseudo enlèvement d’un faux prêtre à Paris, profanation de la cathédrale de Strasbourg)… Sans l’aide active de médias amicaux pour relayer leurs provocations creuses, il ne resterait des Femen guère plus que des Libres Penseurs laïcistes, amateurs comme elles de combats datés et de haines recuites.
Une justice bien (trop) clémente
Là où le bât blesse, concernant ces quelques militantes dépoitraillées, c’est quand il s’agit de les juger. La clémence se mue en indécence, quand les pires obscénités à la Madeleine ne se voient condamnées que d’une amende et d’un mois de prison avec sursis. Les faits commis au sein de la cathédrale de Strasbourg tomberont peut-être, pour leur part, sous le coup du Code pénal alsacien plus sévère. Mais quand on constate que l’ex-porte-parole des Femen figurera en bonne place sur la liste PS francilienne lors des prochaines élections régionales, liste menée par l’héritier politique de Manuel Valls, comment ne pas constater la proximité entre ce groupuscule et le premier cercle du pouvoir ?
Détenue et jugée au Vatican ?
Seulement, la conception très particulière de la liberté de culte pratiquée dans l’Hexagone, où même l’Elysée omet de souhaiter un joyeux Noël aux Français, ne franchit pas les frontières du pays : la militante Femen qui a jugé intelligent de dérober le jour de Noël la statue de l’enfant Jésus de la crèche de la place Saint-Pierre va peut-être l’apprendre à ses dépens.
En effet, arrêtée immédiatement, elle a été placée en détention par la gendarmerie vaticane. Le Vatican est juridiquement libre de décider de la juger sur son territoire pour « offense, actes obscènes dans un lieu public et vol », comme l’a confirmé en personne le porte-parole du Vatican. Cette militante restera en cellule jusqu’à ce que qu’elle soit entendue par un magistrat pour répondre de ses actes, suite à son arrestation en flagrant délit.
Cet acte, commis place Saint-Pierre et le jour même de Noël, visait intentionnellement à blesser les sentiments religieux des nombreux fidèles présents. Il « doit être considéré comme particulièrement grave en raison du lieu et des circonstances, car il offense intentionnellement les sentiments religieux de très nombreuses personnes », a souligné le le père Federico Lombardi. Il a par ailleurs rappelé que trois autres militantes de ce groupuscule pseudo-féministe avait déjà sévi place Saint-Pierre le 14 novembre afin de protester à leur manière (vulgaire) contre la visite du pape François au Parlement européen. « Il semble par conséquent légitime d’agir avec la rigueur appropriée contre ces actes répétés qui portent atteinte intentionnellement au droit qu’ont les croyants de voir respectées leurs convictions religieuses légitimes », a donc déclaré le père Lombardi. Le Vatican sera-t-il finalement clément dans cette affaire ? Il est permis, au vu de ces déclarations, d’en douter.