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Pour Don Stefano Stimamiglio, si elles sont portées avec foi, les médailles, notamment à l’effigie de Marie, sont une grande protection dans la vie.
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Quel sens donner aux images et objets sacrés que bon nombre de chrétiens portent sur eux ?
Don Stefano Stimamiglio : Les images de Jésus, de la Vierge Marie, des saints ou des archanges et les objets bénits – tels que crucifix, scapulaires, médailles – représentent une grande aide et protection contre le malin. Ils doivent toutefois être utilisés avec foi et dévotion, et donc associés à une prière profonde et sincère à Dieu, et à la confiance en la Providence. J’insiste donc : tous ces éléments ne doivent pas être portés comme un talisman ou un porte-bonheur. Sinon, ce serait tomber dans la magie, ce qui est résolument opposée à la foi.
Je voudrais notamment évoquer la Médaille miraculeuse, le nom donné à une médaille créée après l’apparition en 1830 de la Vierge Marie à Catherine Labouré, au 140 rue du Bac, à Paris. Sur la médaille, Marie est représentée avec l’invocation : « O Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». Au revers de la médaille, un grand M, surmonté d’une croix, est l’initiale du nom de « Marie ». Côte à côte, les deux coeurs de Jésus et Marie, signifient – comme il sera révélé à Fatima en 1917 – le rapport indissoluble, voulu par Dieu, qui lie le Christ à sa très sainte Mère.
Ces objets doivent-ils être bénis au préalable ?
Don Stefano Stimamiglio : Certainement. Mais même ici, le sens de la bénédiction n’est pas de conférer à l’objet une protection magique, une sorte de « superpouvoir ». Il s’agit, comme le dit d’ailleurs la prière prononcée par le prêtre au moment de la bénédiction, de demander à Dieu la grâce d’augmenter les vertus dans notre vie quotidienne et d’obtenir la protection et l’intercession de la personne représentée ou évoquée sur l’objet. Je suis toujours surpris quand, dans les voitures, en public ou dans des résidences privées, je vois une image sainte et, à côté, une corne ou un fer à cheval. Qu’ont-ils à voir l’un avec l’autre ?
Vous rappelez-vous d’un cas en particulier ?
Don Stefano Stimamiglio : Oui, on m’avait appelé pour bénir une maison parce que les gens qui l’habitaient pensaient capter des « présences » étranges dans les lieux. Une fois entré, je n’ai pas vu d’images saintes sur les murs. En revanche, savez-vous ce qu’il y avait d’accroché sur la porte d’entrée ? Une grande corne rouge ! Je me suis mis alors très en colère contre les personnes qui m’avaient invité. « Comment, leur ai-je dit, vous cherchez une protection contre le mal, et vous accrochez des amulettes aux portes ? Ne savez-vous pas que ce sont des signes de superstition, et donc des objets maléfiques. »
Article adapté de l’italien par Élisabeth de Lavigne