Le Chine propose de frapper le prétendu État Islamique avec ses moyens aériens… mais pas sous le commandement américain.
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Cela pourrait-il changer l’issue du conflit contre les fanatiques islamistes de Daesh ? Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi vient de proposer de soutenir l’État irakien contre la menace djihadiste. Selon le Financial Times, qui a dévoilé l’information, la rencontre entre Wang Yi et son homologue irakien Ibrahim Jafari a eu lieu à New York lors d’un sommet contre le terrorisme.
Des intérêts pétroliers vitaux
Cette proposition rompt avec l’habitude chinoise de « ne pas interférer dans les affaires internes d’autres pays ». Cette proposition a donc surpris jusqu’au sommet de la coalition : « Personne ne s’attendait à ce qu’ils fassent quoi que ce soit avant cette information », a ainsi assuré Barack Obama. L’Empire du Milieu a toutefois des intérêts vitaux dans l’industrie du pétrole irakienne : c’est tout simplement le plus gros investisseur pétrolier du pays. Il perdrait donc des milliards de dollars si le prétendu État Islamique parvenait à s’emparer des champs pétrolifères du pays, selon Newswire. Or, du fait du conflit, la Corporation pétrolifère nationale chinoise a déjà été contrainte d’abandonner ses champs pétroliers en Syrie.
Par ailleurs, la Chine, malgré une croissance en cours de ralentissement, est devenue , d’après le FMI, le premier pays au monde en termes de PIB, avec 17 632 milliards de dollars fin 2014, contre 17 416 milliards pour les États-Unis. Son appétit en ressources énergétiques lui impose une politique extérieure plus volontaire. Et elle en a les moyens : la Chine dispose du second budget militaire au monde, malgré une part de PIB destinée à cette dépense relativement réduite : 2,2 % contre 4,7 % pour les États-Unis… et 2,5 % pour la France.