Les journalistes ont une lourde responsabilité, et quelques erreurs à éviter, a souligné lundi matin le pape François.
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C’est un véritable cours de bonne communication que le pape François a délivré, ce lundi matin, en recevant le personnel de la chaîne de télévision des évêques italiens TV 2000. Le Saint-Père leur a proposé une réflexion en trois points sur le rôle et la lourde responsabilité des journalistes catholiques.
Franchise et liberté
Ceux-ci doivent tout d’abord s’exprimer avec franchise et en toute liberté, dans un monde où la communication est souvent pilotée par la propagande, les idéologies, les objectifs politiques, économiques ou techniques. Les journalistes doivent aussi s’affranchir des modes, des lieux communs, des formules toutes faites, qui annulent la capacité de communiquer.
Le danger de la saturation
Deuxième point, deux dangers menacent les communicateurs : celui de saturer la perception des destinataires à coup de slogans qui entravent la réflexion et celui au contraire, très fréquent dans une communication toujours plus rapide et superficielle, de courir immédiatement à la conclusion sans présenter la complexité de la vie réelle. Face à ces risques, les communicateurs catholiques doivent se laisser conduire par l’Esprit Saint.
Éviter désinformation, calomnie et diffamation
Troisième point enfin, il faut s’adresser à la personne tout entière en évitant les péchés les plus répandus dans les médias : la désinformation – qui porte à dire les choses à moitié – la calomnie et la diffamation. La communication authentique n’a pas pour vocation de frapper, a insisté le pape François en fustigeant les médias qui alternent entre alarmisme et catastrophisme d’un côté et désengagement consolatoire de l’autre.
Il faut, selon le Souverain pontife, s’adresser aux esprits et aux cœurs afin que les gens parviennent à voir au-delà de l’immédiat, d’un présent qui risque d’être oublieux du passé et craintif par rapport à l’avenir. Or, dans un contexte toujours plus pluraliste, il est nécessaire de favoriser la culture de la rencontre.