Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Si vous êtes de nature anxieuse et que vous avez tendance à voir se bousculer les pensées peu plaisantes dans votre esprit, notamment en fin de soirée, l'étude menée par les chercheurs de l’université américaine de Binghamton, publiée par la revue Cognitive Therapy and Research pourrait vous éclairer.
D’après ses auteurs, en effet, ce mécanisme cognitif a tout à voir avec nos habitudes de sommeil, et plus précisément l’heure à laquelle nous nous couchons. Ainsi, plus le sujet est couche-tard, plus il aura tendance à développer ce que l’on appelle des "pensées négatives répétitives", qui se traduisent par un sentiment général d’inquiétude, et une focalisation obsessionnelle et compulsive sur les aspects désagréables de nos vies. C’est la principale nouveauté qui émerge des tests menés par les chercheurs sur 100 jeunes adultes qui ont répondu à des questionnaires et effectué des exercices sur ordinateur. Sans surprise, les personnes ayant un cycle de sommeil régulier et d’au moins 7 heures sont nettement moins sujettes au phénomène de pensée négative répétitive, et à l’humeur anxieuse en général.
Une structure cérébrale différente
Cette découverte fait écho à divers constats scientifiques ayant mis en lumière de réelles différences entre les personnes dites du soir ou du matin, au niveau de la structure même du cerveau. Une étude, conduite en Allemagne en 2013 à l’université d’Aix-la-Chapelle, avait en effet établi une plus forte propension à la dépression et aux troubles du sommeil et des fonctions cognitives chez les oiseaux de nuit que chez les couche-tôt. Une propension qui serait à imputer, selon les chercheurs, à une plus faible densité cérébrale de substance blanche, un tissu chargé d’assurer la bonne circulation des informations dans le système nerveux.
Il s’agirait pour les couche-tard d’y remédier en faisant en sorte de diminuer leur exposition à la lumière artificielle et de prolonger le contact avec la lumière du soleil. Cela aurait pour effet d’anticiper le cycle de sommeil et d’accroître par ce biais la densité de substance blanche. Mais que les oiseaux de nuit se rassurent, leurs habitudes de sommeil feraient également d’eux des personnes plus performantes et créatives que les lève-tôt. Ils auraient un quotient intellectuel plus élevé et seraient plus enclins à la réussite professionnelle.