Défenseurs de la famille et de notre culture chrétienne et partisans du travail du dimanche, où est la cohérence ? Voici la question que pose, sur le Padreblog, l’abbé Grosjean .
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Il y a quelques jours, la justice administrative ordonnait au Conseil général de Vendée de retirer la crèche qui était exposée dans le hall du bâtiment « au nom de la laïcité ». Interrogée par les médias, la grande majorité des élus s’est offusquée de cette décision, rejoignant le sentiment d’une grande partie des Français. Le bon sens refuse une laïcité qui nous ferait renier nos racines, notre culture et notre histoire. On a même l’intuition contraire : en ces temps de crise, de flottement et d’incertitudes, il est précieux de retrouver le patrimoine commun qui nous rassemble. Noël, y compris dans sa dimension chrétienne, en fait partie de façon indéniable.
Il y a quelques mois, nous nous sommes réjouis, à plusieurs reprises sur ce blog, de la formidable mobilisation pour défendre le mariage homme/femme, la complémentarité père/mère et la famille de façon plus générale. Ce fut là encore une vraie joie de voir beaucoup d’élus prendre position et descendre dans la rue avec des centaines de milliers de Français.
Mais quel étonnement de voir chez ces défenseurs de la famille – comme chez ceux qui ont voulu défendre notre culture chrétienne et populaire à travers cette histoire de crèche – des partisans de l’extension du travail du dimanche !
Où est la cohérence ?
Le repos dominical fait tout autant partie de notre culture – et de notre foi pour les chrétiens – que la crèche. La nécessité d’un jour de gratuité et de repos, pour rappeler que l’homme ne se définit pas seulement par ce qu’il produit ou consomme, est une intuition profonde que nous partageons depuis des siècles, inspirés en cela par l’Écriture Sainte. Éclairés par la doctrine sociale de l’Église, les chrétiens ont participé aux luttes sociales pour imposer peu à peu ce dimanche non travaillé et offrir à tous un temps de gratuité.
Comment défendre la famille si on la prive en même temps de ce jour de retrouvailles et de détente où elle peut se rassembler ? D’ailleurs, sommes-nous les premiers – nous, chrétiens – à veiller sur la qualité de nos dimanches ?
Les partisans de l’extension du travail du dimanche ont des arguments économiques. Ceux-ci sont discutables et discutés, y compris par des chefs d’entreprise ou des économistes. Mais au fond qu’importe. La fin ne justifie pas les moyens. Ce n’est pas d’abord une question économique : c’est une question de société. Affaiblir le dimanche, c’est bouleverser le rythme de vie de toute la société, des familles, des enfants. Affaiblir le dimanche, c’est toucher à l’homme et à ses besoins fondamentaux : se reposer, se retrouver, servir, s’engager, se détendre, prier… Lire la suite sur le Padreblog