Aleteia accompagne Mgr Barbarin et une délégation du diocèse de Lyon à Erbil, à la rencontre des chrétiens réfugiés. Focus sur l’opération Erbil Light.
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« C’est un voyage sensible et crucial que je viens confier à la prière de chacun, en particulier à celle des communautés religieuses, des paroisses, des mouvements et des associations de notre diocèse, et de tous ceux qui le souhaitent. » Les mots du cardinal Barbarin, qui s’envole aujourd’hui pour Erbil avec une délégation du diocèse de Lyon, sont forts.
« Vendredi 5 décembre, nous repartons en Irak, à Erbil, pour 48 heures. Il s’agit d’une nouvelle étape dans le jumelage initié en juillet dernier entre notre diocèse et celui de Mossoul, alors que les populations déplacées se comptent désormais par dizaines de milliers, que l’hiver se durcit… et qu’approche le 8 décembre, fête de l’Immaculée-
Conception. » Et ce week-end, à Lyon, sur les fenêtres des immeubles comme à Erbil, devant leurs abris des réfugiés, les bougie allumées seront symbole d’espérance et de solidarité, pour que la lumière de la foi et de l’espérance brille sur les chrétiens d’Irak.
Repartir pour alerter
Pourquoi retourner en Irak, pourraient pourtant penser certains ? Exactement pour les mêmes raisons que cet été, quand Mgr Barbarin s’était rendu à Qaraqosh, attirant ainsi, enfin serait-on tenté de dire, l’attention des médias français sur le calvaire vécu par les chrétiens d’Irak. Un exode de dizaines de milliers de familles, chassées sur les routes, parties de chez elle sans rien emporter, fuyant la folie meurtrière de Daesh. Il faut retourner en Irak pour ne pas oublier nos frères et soeurs. « Nous partons alerter, c’est-à-dire montrer le destin de ceux qui sont restés fidèles au Christ et qui pourraient être oubliés dans les méandres de l’Histoire, explique le cardinal Barbarin. En allant à la rencontre de ces personnes déplacées, parquées dans des camps, affrontant l’hiver, nous savons, en réalité, que ce sont eux qui nous alertent sur l’état de notre société et de notre foi, eux qui ont préféré le choix de la conscience à celui des biens matériels, eux qui ont fait passer la vérité avant leurs intérêts particuliers ».
Remercier la Vierge Marie
Y retourner, oui. Mais pas pour une simple visite de courtoisie. Comme cet été, quand Philippe Barbarin expliquait que sa visite à Qaraqosh ne serait pas diplomatique, ce déplacement de 48 h promet d’être riche de prières, de rencontres et d’espoirs. L’idée née fin octobre a pris de l’ampleur fin novembre pour se transformer en un événement véritablement partagé entre les diocèses de Lyon et de Mossoul : « Marcher côte à côte, remercier la Vierge Marie de nous avoir donné son Fils Jésus, et lui demander d’étendre sa protection maternelle sur nos frères d’Irak qui en ont tellement besoin. La Mission du 8 à Lyon a d’ailleurs édité des cartes "Merci Marie" en langues kurde, arabe et araméenne ».
À Lyon, ce sont 50 000 signets avec le Notre Père en araméen qui seront distribués à Fourvière pour le 8 décembre, avec la prononciation en phonétique (signet à télécharger ici pour le partager dans votre paroisse) : Merci Marie ن !
Reloger les familles déplacées
Sur place, la délégation visitera notamment un complexe immobilier aménagé grâce au financement des fondations Saint-Irénée et Mérieux, et grâce aux subventions de la Ville, du Grand Lyon et du Conseil Régional. Vous aussi, vous pouvez aider à loger les milliers de chrétiens réfugiés à Erbil en faisant un don à à la Fondation Saint-Irénée (6 avenue Adolphe Max – 69005 Lyon – www.fondationsaintirenee.org).
Comme le déclarait Mgr Louis-Raphaël Ier Sako, patriarche des Chaldéens, qui accueillera la délégation lyonnaise à Erbil : « Ce qui nous manque le plus, c’est votre proximité, votre solidarité. Nous voulons avoir la certitude que nous ne sommes pas oubliés ! ».