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Colloque : « Vers un nouveau Moyen-Orient »

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Sylvain Dorient - publié le 02/12/14
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L’Aide à l’Église en détresse (AED) organise le 5 décembre un colloque placé sous le signe des chrétiens d’Orient.

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Le thème s’imposait. Et pour le traiter, l’association convie et associe historiens, clercs, journalistes etdiplomates. « La fin des chrétiens ? » interroge en sous-titre le colloque, qui débute le vendredi 5 décembre à 9 h, à l’amphithéâtre de l’ASIEM, 6 rue Albert de Lapparent 75007 Paris. Pour le président de l’AED, Marc Fromager, il y a urgence à réinformer les Occidentaux sur le dessous des cartes des conflits irakiens et syriens. La liste des intervenants foisonne de noms prestigieux, comme le géopoliticien Frédéric Pichon, Nicolas Fondraz, adjoint au directeur de Total, le grand reporter Christian Chesnot ou Joseph Alichoran, journaliste et historien originaire d’Irak.

Les conférences, qui s’achèvent à 18 h, seront suivies d’une projection de L’Apôtre, le film de Cheyenne Carron, puis d’un débat.
 

L’Irak et la Syrie au cœur des débats

L’AED est en relation étroite avec les clergés des communautés chrétiennes dans le monde, et notamment avec l’Irak et la Syrie. Les messages qui en proviennent sont alarmants. L’AED fait de son mieux à son niveau. Ainsi, l’association a consacré cette année
4 millions d’euros à la crise irakienne ; une dépense divisée en trois priorités, la nourriture, le logement et l’éducation. En Syrie,
3,5 millions d’euros ont été dépensés, sur trois ans. Mais au-delà de ces actions humanitaires urgentes, Marc Fromager voit une autre urgence : informer les Occidentaux sur la responsabilité de leurs États dans ces crises dont les chrétiens sont les grands perdants.
 

La responsabilité de l’Occident

« La déstabilisation récente de l’Etat Syrien par le Qatar, notamment, répond à des objectifs précis », explique Marc Fromager. Outre l’aspect historique de la guerre des Sunnites contre les Chiites, il y aurait, plus pragmatiquement, une raison énergétique : le Qatar souhaitait faire passer un oléoduc par la Syrie, pour alimenter en gaz le marché européen. Le régime syrien de Bachar, fidèle à son alliance avec la Russie, aurait refusé, ce qui lui a valu les destabilisations actuelles, accomplies avec la complicité de la Turquie, mais aussi de l’Occident.

Or ce dernier point pose précisément question : sans même s’interroger sur l’éthique, qui devrait imposer de ne pas déstabiliser une région explosive, quel intérêt a la France à marcher contre la Syrie ? Plusieurs raisons peuvent être avancées prudemment, d’abord la « nécessité » de suivre un bloc Atlantiste dominé par les États-Unis, dont l’Arabie saoudite et le Qatar sont des alliés historiques.

Une autre raison : ces derniers pays achètent nos armes, il serait donc malvenus de les contrarier. Enfin, ils détiennent une partie de notre dette, ce qui limite de fait l’indépendance de notre politique étrangère. Cette dépendance entraîne l’Occident dans des politiques hasardeuses qui provoquent le malheur des populations locales et en particulier de nos frères chrétiens d’Orient. Le dénoncer est aussi indispensable que d’aider les victimes de ces conflits. Le présent colloque de l’AED promet donc une série d’interventions qui détonneront avec le ronronnement de la presse grand public sur ces questions brûlantes.
 
Inscriptions : sur le site de l’AED ou par mail à contact@aed-france.org
Prix : Journée : 20 €/Journée + soirée : 25 €/Soirée : 10 €

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