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Chine : Un réseau de trafic de femmes malgaches

This picture taken on May 9, 2014 shows ethnic girl Kiab (whose name has been changed to protect her identity) looking out from a window at a centre for trafficked women in the northern city of Lao Cai. When Kiab turned 16, her brother promised to take her to a party. Instead, he sold her to a Chinese family as a bride. AFP PHOTO/HOANG DINH Nam

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Solène Tadié - publié le 26/11/14
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Ces femmes quittent leur île pour la Chine en pensant avoir été sélectionnées pour un emploi de choix.

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Voilà plusieurs semaines que les autorités chinoises et malgaches tentent de démanteler un réseau de trafic de jeunes femmes en provenance de Madagascar vers la Chine. Le problème de la traite des femmes malgaches est déjà bien connu dans certains pays du Moyen-Orient comme le Liban ou l’Arabie saoudite, mais il s’est dernièrement étendu à d’autres pays en Orient.

La plupart d’entre elles tombent dans les filets de ces réseaux en pensant être recrutées à l’étranger par des complices malgaches pour un travail plus gratifiant et un salaire alléchant. Une fois sur place, leur passeport leur est confisqué et elles sont vendues à des hommes pour environ 7 000 euros, le prix variant en fonction de la couleur de leur peau.

La proportion d’hommes étant nettement supérieure à celle des femmes en Chine, à cause de la politique d’élimination des fœtus féminins, ces femmes représentent ainsi une manière de palier le manque des hommes chinois n’ayant pas les moyens de verser une dot à la famille d’une femme chinoise pour l’épouser, comme le veut l’usage. Nombre de ces Malgaches sont en outre contraintes de se marier avec des hommes en situation de handicap, au fin fond des campagnes chinoises.
 
Pour l’heure, environ une dizaine de ces victimes seraient parvenues à rejoindre Madagascar, permettant à l’une d’entre elles de témoigner devant les autorités (L’Express de Madagascar). Deux femmes malgaches seraient les têtes pensantes de l’organisation qui recrute en premier lieu des agents de terrain chargés de repérer des jeunes filles. Huit policiers chinois auraient été dépêchés sur l’île de Madagascar le mois dernier pour poursuivre l’enquête, de concert avec les autorités malgaches.
 
D’après un rapport sur la trafic des êtres humains, publié par le Département d’État américain pour l’année 2013, Madagascar serait parmi les principaux pays d’origine pour la traite des femmes et des enfants, soumis au travail forcé et au trafic sexuel. L’ambassade des États-Unis a annoncé en octobre l’octroi d’une subvention de 462 000 dollars à l’Organisation internationale pour les migrations dans le cadre de la lutte contre la traite de personnes à Madagascar et de la protection des victimes.

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