Selon des témoignages recueillis par l’ONG Human Rights Watch, les djihadistes de l’EI n’hésitent pas à torturer des enfants, tels ceux de Kobané.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Partout où ils sévissent, au Moyen Orient (Syrie, Irak, Pakistan…) comme en Afrique (Mali, Niger, Nigéria…), les islamistes ne mettent pas de bornes à leur cruauté. L’ONG Human Rights Watch (article en anglais) a recueilli auprès des réfugiés en Turquie, des témoignages accablants sur le sort des habitants de Kobané, cette ville de Syrie proche de la frontière turque, où se déroulent des combats sans merci entre les assaillants djihadistes et les peshmergas kurdes.
Quatre adolescents témoignent
Notamment les récits de quatre adolescents kurdes âgés de 14 à 16 ans, qui ont été détenus avec 150 autres mineurs, avant d’être relâchés au bout de quatre mois. Ils faisaient partie d’un groupe d’environ 250 élèves, des deux sexes, enlevés le 29 mai alors qu’ils revenaient d’Alep où ils avaient passé leurs examens de fin d’année. Les filles, une centaine, avaient été rapidement relâchées, et une cinquantaine de garçons avaient pu s’échapper ou être échangés entre juin et septembre contre des djihadistes détenus par le groupe armé kurde protégeant la population. Eux-mêmes faisaient partie d’un « lot » de 75 garçons libérés fin septembre, alors qu’ils étaient détenus dans une école, à Manbij, une ville située à 55 kilomètres de Kobané. Fin octobre, 25 autres ont recouvré la liberté, probablement à la faveur de l’intensité des combats qui a redoublé depuis que des renforts kurdes ont pu pénétrer dans Kobané (Le Nouvel Observateur) tandis que les opérations aériennes s’intensifient (La Dépêche).
Avec un tuyau et des câbles électriques
Selon les quatre adolescents interrogés par Human Rights Watch, leurs gardiens battaient les enfants qui tentaient de s’échapper ou qui ne répondaient pas correctement aux enseignements religieux obligatoires de leurs geôliers. Ceux-ci s’acharnaient particulièrement sur les garçons dont les familles étaient supposées avoir des liens avec le YPG, la principale milice kurde. « Les quatre garçons ont décrit des tabassages répétés avec un tuyau et des câbles électriques, et comment ils ont été forcés à regarder des vidéos de décapitation », rapporte l’organisation humanitaire.
Massacres de masse
Parmi les nombreux crimes de l’EI, Human Rights Watch (en français) mentionne en particulier le massacre de masse de prisonniers en Irak, dont près de 600 détenus majoritairement chiites, mais aussi kurdes et yézidis, dans une prison située à proximité de la ville de Mossoul, le 10 juin. Au lendemain de ce massacre, l’État Islamique a également assassiné des soldats chiites dans la ville de Tikrit, située à 225 kilomètres au sud de Badoush. Les djihadistes de l’EI se sont vantés d’avoir massacré 1 700 soldats chiites en mettant en ligne des vidéos d’exécutions de centaines de captifs. Ces assassinats sommaires de masse constituent des crimes de guerre et, selon toute probabilité, des crimes contre l’humanité, souligne Human Rights Watch.