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GPA : un couple australien rejette un jumeau “du mauvais sexe”

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Sylvain Dorient - publié le 28/10/14
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Après Gammy, le bébé trisomique abandonné par ses parents adoptifs, nouvelle affaire en Australie : un couple refuse d’adopter l’un des deux jumeaux de la mère porteuse en raison de son sexe.

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Les scandales liés au recours aux mères porteuses se suivent et hélas se ressemblent… Le Daily Mail révèle que des parents souhaitant adopter ont fait appel à une mère porteuse indienne. Celle-ci a donné naissance à des jumeaux, mais le couple est reparti en Australie avec un seul des deux enfants.

Pour le moment, les informations sur ce cas sont peu nombreuses. On sait que l’enfant aurait été abandonné en raison de son sexe, les parents ayant déjà un enfant du même sexe. Mais on ne sait pas encore s’il s’agit d’un garçon ou d’une fille. L’enfant "de trop" a été donné à un autre couple… Mais les autorités australiennes craignent qu’il y ait eu à cette occasion un transfert d’argent, ce qui pourrait déboucher sur une accusation de trafic d’enfants. Cette nouvelle affaire intervient après celle de Gammy, le bébé trisomique né d’une mère thaïlandaise, abandonné à la naissance par un couple d’Australiens.

Le cas de Gammy est connu autour du monde en raison d’une série de de faits particulièrement choquants. Ce bébé trisomique a une sœur jumelle adoptée par le couple commanditaire ; coût de la transaction : 16 000 dollars. Lors de la grossesse, les syndromes de la trisomie de Gammy apparaissent, et le couple demande à sa mère porteuse d’avorter du bébé atteint et de laisser vivre l’autre. La mère est bouddhiste et refuse d’obtempérer, conformément à ses convictions religieuses. Enfin, l’affaire a révélé que David Farnell, le père adoptant, avait été autrefois condamné pour des agressions sexuelles sur mineures. Une affaire qui cumule tout ce que la pratique de la GPA peut regrouper de pire : marchandisation des enfants, eugénisme, déresponsabilisation des parents…

Contrairement à ce que beaucoup d’agences d’adoptions sous-entendent, le recours à une mère porteuse rémunérée n’est pas autorisé en Thaïlande. De même qu’en Australie, la GPA ne doit faire l’objet d’aucun échange financier, seuls les soins médicaux peuvent être remboursés par la famille adoptante. Cette restriction semble très facile à contourner. L’Australie, frappée une nouvelle fois par un scandale lié à la GPA, ne devrait pas faire l’économie d’un débat national sur la question, selon le juge fédéral et député australien John Pascoe.
 

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