Après la Suède qui « prévoit de reconnaître l’Etat Palestinien », c’est au tour du Royaume-Uni de l’envisager. Cette reconnaissance est avant tout un moyen de pression diplomatique.
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Lundi 13 octobre, les députés britanniques ont adopté à 274 voix contre 12 un texte réclamant la reconnaissance de la Palestine. Ce vote non contraignant, réalisé par les travaillistes, s’apparente à une action contre David Cameron, jugé trop pro-israélien. Il reflète aussi l’agacement des dirigeants européen à l’égard du comportement gouvernement israélien de Netanyahu.
Il y a deux semaines, la Suède envisageait elle aussi de reconnaître cet état, déclenchant une réaction violente à Tel Aviv selon le site Infopalestine. L’ambassadeur de la Suède à Tel Aviv a été convoqué dans la journée pour une réprimande, le ministre des affaires étrangères israélien estimant que l’ambassadeur suédois « ne connaissait pas la région ». Au terme de discussions que l’on imagine tendues, Isaac Herzog a déclaré au journal israélien Haaretz que le premier ministre suédois Stefan Löfven lui assurait que la Suède « n’allait pas reconnaître un État palestinien demain matin » et « qu’il veut d’abord parler avec toutes les parties concernées, y compris Israël, les Palestiniens, les États-Unis et d’autres pays de l’UE. »
Pour le chef de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, cette reconnaissance serait une occasion d’afficher une victoire dans un contexte gris. Aux prises avec le Hamas, qui de son côté ne souhaite pas la reconnaissance d’un état palestinien, il pourrait, par une telle réussite diplomatique, affirmer son autorité et prouver que le terrorisme n’est pas le seul moyen efficace face à Israël.
En France, Laurent Fabius a annoncé qu’il était « nécessaire de reconnaître l’Etat Palestinien » puisque la diplomatie française prône officiellement une « solution à deux états » mais qu’il faudrait le faire au bon moment, pour que ce ne soit pas seulement un « acte symbolique ». Pour mémoire, en 1982, François Mitterrand affirmait déjà devant la Knesset que la paix passait par la construction d’un état palestinien. Celui-ci était effectivement créé en 1988, et aussitôt reconnu par 75 états, dont le Vatican, mais pas par la France.