Selon le Secrétaire de la Conférence épiscopale malienne, « pour faire cesser les attaques au Mali, il faut stabiliser le sud de la Libye »
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« Il faut que la communauté internationale prenne en considération sérieusement le problème de la stabilité de la Libye parce que les groupes armés actifs au nord du Mali se réfugient dans le sud de la Libye avant de retourner dans notre pays pour y accomplir des attaques mortelles », a déclaré à l’Agence Fides le Père Edmond Dembele, Secrétaire de la Conférence épiscopale du Mali.
Le 3 octobre dernier, 9 casques bleus nigérians de la Mission de l’ONU sur place, la MINUSMA, ont perdu la vie dans un attentat revendiqué par le Mouvement pour l'unicité et la djihad en Afrique de l'Ouest . Ce dernier est l’un des groupes armés chassés des villes du nord du Mali par les troupes françaises de l’opération Serval. « Ces groupes se sont réfugiés dans les pays limitrophes, surtout en Libye » explique le Père Dembele. « Donc, tant que le sud de la Libye ne sera pas stabilisé, les pays limitrophes, tels que le Mali et le Niger, subiront des attentats. »
« Au Mali, nombreux sont ceux qui pensent qu’une autre raison du dynamisme renouvelé des groupes armés dans le nord du pays dérive de la réduction de l’engagement militaire de la France sur zone. La force Serval a été remplacée par la force Barkhane, qui est moins engagée sur le terrain que la précédente. L’armée malienne se limite depuis mai à contrôler les grandes villes du nord, telles que Tombouctou et Gao, mais a abandonné les villes secondaires ». L’espoir, conclut le Père Dembele, « repose sur les négociations en cours à Alger pour faire sortir le Mali de la crise. En espérant que le désir majoritaire au sein de la préservation concernant la préservation de l’intégrité territoriale du pays et la laïcité de l’Etat soit respecté ».