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L’opération enfumage de Manuel Valls

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Erwan Le Morhedec - publié le 03/10/14
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À deux jours d’une nouvelle Manif Pour Tous, Manuel Valls tente de déminer le terrain et de désamorcer la mobilisation. Une opération d'enfumage, selon le blogueur Koz.

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À deux jours d’une nouvelle Manif Pour Tous, Manuel Valls tente de déminer le terrain et de désamorcer la mobilisation dans un entretien à La Croix. Celui-ci est pétri d’incohérences et de contradictions, de sorte qu’il serait bien hasardeux de s’y fier.

Je note accessoirement avec amusement qu’il se ferait presque plus conciliant que Nicolas Sarkozy. Quand ce dernier répète  à tous les médias que « des familles se sont senties humiliées et se sont radicalisées » – ce qu’il serait bien inspiré de cesser de dire – Valls, lui, évoque « des courants politiques, notamment de l’extrême droite, qui ont cherché à se reconstituer sur le dos de ceux – nombreux – qui avaient des convictions sincères« . Notre ancien Ministre de l’Intérieur, grand ordonnateur d’une répression absurde et outrancière, est bien bon.

Ceci étant dit, malgré cette démonstration de bonne volonté, les incohérences du propos me chatouillent trop pour que je les laisse passer :
    1.    Peut-on croire à la détermination sans faille que Manuel Valls affiche, alors qu’il a affirmé, par le passé, être favorable à la GPA ?
    2.    Peut-on croire que le gouvernement serait à ce point vent debout contre la GPA qu’il envisagerait même de prendre une initiative internationale, alors qu’il n’a même pas « fait appel » de la dernière décision CEDH ? On me rétorque sur Twitter que le gouvernement n’aurait pas été recevable. C’est contestable mais, à supposer même que ce soit exact, je ne doute pas que, par simple habileté politique, il aurait pris soin de reporter cette responsabilité sur la CEDH en tentant le coup malgré tout, plutôt que de l’assumer lui-même;
    3.    Peut-on accorder un quelconque crédit à son propos, lorsqu’il dit que la France n’a pas « fait appel » parce que « notre droit national, c’est-à-dire l’interdiction, n’est pas remis en cause » et que « le gouvernement exclut totalement d’autoriser la transcription automatique des actes étrangers, car cela équivaudrait à accepter et normaliser la GPA« , alors que précisément  la CEDH a condamné la France pour avoir refusé de reconnaître le lien de filiation, en raison de la fraude à la loi que représente le procédé ? Rappelons, comme il le dit si bien, qu’un enfant dont la filiation n’est pas établie par l’état-civil français n’est pas pour autant privé de filiation. Est-il en train de nous dire que la France va refuser d’appliquer la décision de la CEDH ? Cela n’est pas possible, et la France devra justifier sous peu des mesures prises pour adapter le droit français.

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