separateurCreated with Sketch.

Guerre contre l’Etat Islamique : la Turquie rejoint (enfin) la Coalition

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Sylvain Dorient - publié le 03/10/14
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Le parlement turc a approuvé le 2 octobre dernier une résolution autorisant l’armée à mener des opérations contre les djihadistes. Derrière cette annonce, un jeu diplomatique trouble…

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Aleteia l’avait déjà écrit récemment : l’attitude de la Turquie vis-à-vis de l’EI est déterminante. En effet, c’est par ce pays que transite la majorité des combattants entrant dans le califat autoproclamé, et c’est par lui que sort le pétrole, qui constitue une précieuse source de revenus. L’ampleur de ce trafic est telle que l’on a même retrouvé de petits pipelines artisanaux entre la Turquie et la Syrie !
 
Les raisons qui retiennent les Turcs d’affronter l’EI sont les mêmes que pour tous les pays de la Coalition. Après avoir favorisé la naissance de ce Califat supposé renverser Bachar Al-Assad en Syrie, il est difficile de rétropédaler, surtout pour la Turquie qui héberge forcément une grande part des terroristes en transit : ils pourraient se retourner contre elle. Pendant longtemps, la Turquie a justifié son immobilisme en arguant des 46 otages détenus par les djihadistes à Mossoul. Depuis leur libération, cet argument n’a plus de valeur, mais notons au passage que cette détention puis cette libération – qui tombe fort à propos – offre plus de questions que de réponses. 
 
Mais le gouvernement turc n’a pas tardé a révéler l’ampleur de son double jeu : après cette résolution volontariste pour combattre l’EI, il en a voté une autre prévoyant de bombarder les bases arrières du PKK, le parti des travailleurs Kurdes, ennemi de toujours, mais allié de la Coalition ! Le détail du plan d’action militaire turc confirme que le gouvernement d’Ankara a dans son collimateur les mêmes vieux ennemis de toujours : le gouvernement syrien de Bachar Al-Assad et les Kurdes.

9000 soldats turcs déployés
Il prévoit de déployer 9000 soldats turcs en Syrie pour construire une « zone de sécurité » de 25 km en territoire syrien. Or ce territoire est actuellement contrôlé par l’armée Kurde. Il prévoit aussi une zone d’exclusion aérienne, pour interdire l’accès à l’aviation de Bachar et « permettre à l’armée Syrienne Libre de reprendre du terrain ». Or les combattants de l’ASL rejoignent massivement les djihadistes, emportant avec eux les armes toutes neuves fournies par les pays occidentaux. Ce plan militaire très agressif est extrêmement préoccupant pour la crédibilité de la Coalition auprès de ses alliés objectifs kurdes et syriens sur le terrain. 

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !