Un coup de foudre, un mariage heureux puis, imperceptiblement, tout change. Une relation extra-conjugale plus loin, et le couple de Stany et Maria Letizia a failli s’effondrer.
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Stany : Nous sommes mariés depuis 24 ans et avons trois grands enfants. Nous nous sommes rencontrés alors que je passais des vacances en Italie. Dès mon arrivée à Rome, j’ai été fasciné par cette jeune femme italienne, gaie, dynamique, enthousiaste. J’étais charmé par nos longues discussions sur la littérature et par ses grands éclats de rire. Notre histoire d’amour a continué après les vacances et, pendant presque cinq ans, nous avons vécu entre Rome et Paris. Mes sentiments étaient mélangés à la fois de la certitude que nous étions bien ensemble et de l’incertitude sur le fait de pouvoir fonder un foyer, à cause de la différence d’âge (une dizaine d’années). Nous nous sommes finalement mariés à Rome, par une splendide journée d’octobre.
Maria-Letizia : Par amour, j’ai quitté ma famille, mes amis, mon travail. Je me suis installée à Paris dans un petit appartement. J’ai eu mes deux premiers enfants. Le dernier, je l’ai eu en Normandie, où j’ai dû à nouveau suivre Stany pour son travail. Pendant vingt ans, malgré des périodes plus ou moins faciles, nous avons formé une famille unie, dont je me sentais fière. Les crises, s’il y en avait, étaient surmontées grâce à une grande affection réciproque et nos différences, nous les percevions comme autant de richesses.
Stany : Puis un jour, imperceptiblement, les choses changent. Un sourire de moins, un regard plus distrait, un ennui plus marqué, une insatisfaction diffuse… Je ne me sentais pas suffisamment valorisé, soutenu et compris dans mes problèmes professionnels. Évitant les disputes, j’ai accumulé de la rancœur. Quand une période très difficile s’est présentée au travail, ces sentiments se sont exacerbés. J’ai alors recherché du réconfort dans une relation extra-conjugale.
Maria-Letizia : Les absences de Stany devenaient de plus en plus longues et fréquentes. Désemparée, je pleurais beaucoup. Après un Noël, Stany s’est décidé à me dire la vérité : il y avait une autre femme dans sa vie. Tombée dans un gouffre noir, un abîme sans fond, je me suis accrochée à une petite phrase de mon mari : « Aide-moi. » Grâce à une conseillère conjugale et à des voyages ensemble, nous nous sommes rapprochés un peu. Finalement, après quelques mois, Stany a trouvé la force de quitter l’autre femme. Il est revenu à la maison mais c’était comme s’il n’était plus lui.
Stany : C’est alors que, grâce à des amis, nous avons connu Retrouvaille, un mouvement qui aide les couples en crise à repartir sur de nouvelles bases. Au cours du week-end organisé par Retrouvaille, nous avons vécu un véritable miracle : la présence d’autres couples en détresse, la méthode Retrouvaille (basée sur le dialogue), la spiritualité, le respect profond de l’intimité de chaque couple, et, surtout, la participation active de Letizia. Nous sommes rentrés à Paris le cœur plein d’espoir et de bonheur.
Maria-Letizia : Bien sûr, tout n’a pas changé d’un coup mais un bon bout du chemin avait été fait. Et maintenant, je peux dire qu’il faut chercher, frapper, demander, prier, vouloir, croire, être prêt à changer un peu, pardonner… et le miracle s’opère. C’est difficile, mais pas impossible.
Stany : Avant ce week-end, je ne comprenais pas comment nous pourrions continuer à vivre ensemble car je me sentais submergé par la culpabilité, la rancœur, l’impuissance à communiquer avec Letizia. Lors du week-end, je me suis senti poussé à changer et à m’engager avec elle pour faire partie de l’équipe qui a lancé Retrouvaille en France. Aujourd’hui je ressens de la paix, de l’espoir et de la confiance en pensant à tous les couples de Retrouvaille qui s’efforcent de surmonter leurs difficultés et prient et travaillent pour aider d’autres couples en difficulté.
Propos recueillis par Laurence Meurville
Article initialement paru dans les colonnes de L’1visible, en partenariat avec ilestvivant.com