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Dimanche, messe noire à Oklahoma City : « Prions et jeûnons ! »

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John Burger - publié le 19/09/14
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L’évêque et l’exorciste lancent une contre-offensive spirituelle face à cette parodie démoniaque organisée comme un grand spectacle ce dimanche 21 septembre dans la capitale de l’Etat de l’Oklahoma.

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Une grande partie de ce que vous avez sans doute entendu dire de la possession démoniaque est vrai, témoigne un exorciste, à quelques jours d’une messe noire à Oklahoma City… Force surhumaine, connaissance occulte de choses que la personne ne pouvait pas savoir naturellement, forte aversion pour les objets religieux bénis, comme les crucifix, ou connaissance de langues jamais apprises : autant de signes tangibles d’une activité démoniaque, a déclaré Mgr Patrick Brankin, dans un entretien accordé le 15 septembre à Tulsa World.

Mgr Brankin sait sans doute de quoi il parle : il a été pendant quatre ans l’exorciste du diocèse voisin de Tulsa, en Oklahoma. Et il a tout vu. La connaissance soudaine d’une langue étrangère, par exemple : une personne qui ne parle pas latin, mais qui se moque du prêtre et le corrige quand il inverse par inadvertance deux mots dans le rituel d’exorcisme en latin, raconte le prélat.

Chacun retient son souffle en attendant la «messe noire» prévue dimanche prochain 21 septembre, dans la salle de musique de l’Oklahoma City Civic Center. Du coup, les "experts", tels que Mgr. Brankin, sont de plus en plus sollicités. "Ces trois dernières années, le nombre d’exorcistes catholiques en Amérique a dû doubler chaque année", s’alarme Mgr Brankin. Selon son évêque,  Mgr Edward J. Slattery, la pratique de l’exorcisme est de plus en plus demandée au sein de l’Église.

Les autorités d’Oklahoma City refusant d’annuler la messe noire du 21 septembre, l’archevêque de la ville, Mgr Paul Coakley, et Mgr Slattery ont appelé les fidèles à la prière et au jeûne. Mgr Slattery avait déjà demandé aux catholiques de Tulsa de faire une neuvaine de jeûne et de prière avant la fête de l’Assomption. Il a également demandé aux prêtres de son diocèse de réciter les prières leonines (ainsi nommées par référence au pape Léon XIII qui avait prescrit leur récitation à la fin des messes privées dites encore "messes basses"), une sorte d’exorcisme selon Mgr. Brankin.

"Je suis profondément soulagé que ce groupe ait rendu à Mgr Coakley l’hostie consacrée qu’ils avaient l’intention de profaner, a déclaré récemment Mgr  Slattery, sur ​​le site du diocèse de Tulsa. Mais je reste inquiet du fait qu’ils n’aient pas renoncé à tous les autres blasphèmes et sacrilèges que supposent ce rituel satanique." 

"Le culte public rendu au diable expose au grand jour les puissances obscures, brisant un tabou. Il légitime des abus terrifiants et normalise des actes de dégradation abjects. Ce culte public constitue un vrai danger pour tous ceux qui, directement ou indirectement, y sont impliqués, mais ce danger menace aussi chacune de nos familles." " L’année précédente, quand un groupe a voulu  faire une messe noire publique à Oklahoma City, Mgr Slattery a  dirigé en privé des prières spéciales appelées « l’exorcisme leonin », a poursuivi Mgr. Brankin. L’événement avait alors été annulé et le groupe dissous.

Cette année, Mgr Slattery a demandé à chaque pasteur de prévoir une heure sainte d’adoration eucharistique en même temps que la messe noire de dimanche et, autant que possible, d’organiser une procession à l’extérieur « afin que nous puissions à la fois réaffirmer que Jésus est Seigneur et aussi reprendre possession de la terre qui est maintenant blasphémée et revendiquée par l’ennemi ». A Oklahoma City, Mgr Coakley dirigera une heure sainte eucharistique ce dimanche après-midi, quelques heures avant la messe noire prévue.

Le rituel satanique, parrainé par le groupe satanique Dakhma of Angra Mainyu, afficherait complet. L’exorciste de Tulsa avertit que les personnes désireuses d’y participer devraient y réfléchir à deux fois. Cet été, un autre exorciste avait d’ailleurs déclaré la même chose dans un entretien accordé à Aleteia. "Je pense qu’il y a une possibilité réelle forte, surtout si ces personnes sont en état ​​de péché, qu’elles en ressortent possédées", met en garde Mgr. Brankin. "Elles s’exposent à des gens qui demandent à Satan d’exercer sa domination sur absolument tout dans l’Etat -domination sur les gens, les lieux, notre terre même. Ils promettent d’y envoûter des chrétiens, ce qui implique de chasser l’Esprit Saint. Si quelqu’un assiste  à cette messe par curiosité, en particulier s’il n’est pas en état de grâce, il pourrait aisément en revenir avec un lien ou une attache démoniaque : oppression, obsession ou possession."

Quelles sont les différences entre ces trois catégories d’attaques ? "L’oppression et l’obsession sont des états, très pénibles et dommageables, d’interférence démoniaque, mais moins prégnants que la possession diabolique. En effet, le contrôle de l’oppression et de l’obsession est externe, alors que le contrôle dans le cas de la possession est interne."

De tels scénarios pourraient expliquer ce besoin croissant d’exorcistes qu’évoque Mgr. Brankin qui reçoit chaque semaine plusieurs appels à l’aide. "Rien qu’hier, nous avons reçu sept appels",  a-t-il  déclaré à Tulsa World.  A son arrivée à Tulsa, il y a 20 ans, dit-il, le diocèse recevait un seul appel par an concernant l’activité démoniaque. Mais au cours des dernières années, "nous avons constaté une activité démoniaque plus importante". Une tendance qu’il attribue à une société qui s’est tournée vers le oui-ja (une pratique spiritiste consistant à demander à "l’esprit" s’il est là), la sorcellerie, l’astrologie, et autres pratiques occultes  qui "ouvrent la porte au démoniaque." "C’est courant maintenant. Comme les gens ne vont plus à l’église, c’est ce qui va se passer", estime-t-il en pointant l’augmentation du sécularisme dans la société.

La première incursion de Mgr Brankin dans le domaine de l’exorcisme remonte maintenant à plus de quatre ans, lorsque Mgr Slattery lui a demandé de se pencher sur un cas particulièrement troublant, avant même que Mgr. Brankin ait été nommé exorciste.  En arrivant, il trouva la personne accroupie dans un coin d’une pièce. Plus étrange encore, le démon qui était dans la personne l’a immédiatement reconnu comme éta
nt un prêtre, et n’ayant pas autorité pour l’exorciser. "Cela m’a fait peur", avoue Mgr. Brankin.
Quelques mois plus tard, après avoir subi une formation d’exorcisme à Rome, en collaborant avec un exorciste expérimenté, et ayant désormais  reçu de l’Eglise les pouvoirs d’un exorciste, il est revenu. Cette fois, a-t-il  déclaré dans une interview à Aleteia, le démon lui avait dit : « Maintenant vous avez le pouvoir. Vous ne serez toujours pas capable de le faire…" "Et il a proféré un juron"", s’est souvenu  Mgr. Brankin. Les démons sont constamment en train de se moquer de l’exorciste : "Tu n’aspas la force, tu n’as pas le pouvoir. J’ai le droit de rester ici. Elle est à moi." La victime a été exorcisée avec succès et mène depuis une vie aussi chrétienne que saine, a conclu Mgr. Brankin.

Traduit de l’anglais par Elisabeth de Lavigne

 

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