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Evangile de dimanche : La Croix est devenue Arbre de Vie

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aleteia - publié le 13/09/14
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L’Abbé Jean Compazieu commente l’Evangile de ce dimanche pour Infocatho.be, partenaire d’Aleteia.

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La croix est devenue un signe pour les chrétiens. Nous la retrouvons dans nos églises et nos maisons mais aussi aux carrefours de nos chemins ou encore sur les tombes de nos défunts. Mais cette croix, c’est aussi celle qui marque douloureusement la vie de millions d’hommes, de femmes et d’enfants: celle qui s’appelle longue maladie, exclusion, souffrance physique ou morale, désespoir pour certains. Cette croix si douloureuse pour beaucoup, Jésus l’a portée avant nous.

L’évangile de saint Jean nous invite à regarder au-delà. Il nous annonce Jésus élevé sur la croix. Cette élévation n’est pas seulement physique. Ici, c’est de son exaltation et de sa glorification qu’il s’agit. Nous regardons la croix non pour y voir l’horreur subie par le condamné mais la glorification du Messie.

Pour nous aider à comprendre cela, l’Evangile relate un événement très connu de l’Ancien Testament. Au cours de leur traversée du désert, les Hébreux se sont plusieurs fois révoltés contre Dieu. Or, voilà qu’ils se sont trouvés dans une région infestée par des serpents venimeux. Il y eut de nombreux morts. Alors, le peuple pense que la colère de Dieu s’est abattue sur eux et qu’ils sont punis à cause de leur péché. Ils demandent alors à Moïse d’intervenir en leur faveur auprès de lui.
 
Moïse leur propose, de la part de Dieu, un geste symbolique : Faites-vous un serpent de bronze que vous mettrez au bout d’un étendard; celui qui aura été mordu et le regardera avec foi sera sauvé. Entendons-nous bien : ce n’est pas l’objet qui les sauvait mais Dieu vers qui ils se tournaient. Ils étaient invités à laisser de côté leur révolte et à renouveler leur confiance en Dieu sauveur et libérateur.

Cet évangile nous rejoint aujourd’hui. Nous sommes tous plus ou moins malades, mordus par le péché, tentés par le serpent de la Genèse qui détourne l’homme de Dieu. Mais nous pouvons être guéris et sauvés en nous tournant vers la croix du Christ. Bien sûr, ce n’est pas un geste magique mais une démarche de foi et de confiance envers le Christ Vainqueur. Il arrive que, parfois, nous sommes désespérés; nous n’avons plus la force ni l’envie de prier. C’est alors que nous pouvons nous arrêter bien simplement devant la croix du Christ et la regarder en silence. Et nous découvrons alors qu’elle nous rééduque spirituellement. Elle nous renvoie au courage du Christ mourant.

Devant le crucifié, le cœur de l’homme apprend à dire oui là où le pécheur dit non. Notre Dieu n’est pas le comptable d’une facture que nous pourrions lui remettre. Il n’a aucun compte à nous rendre. Simplement, il nous aime d’un amour passionné et il veut nous combler bien au-delà de ce que nous pourrions imaginer. Il attend de nous une réponse libre, accueillante et aimante. Il nous attire à lui par le rayonnement de son amour, mais il respecte notre liberté. La décision nous appartient et personne ne peut la prendre à notre place. Alors oui, prenons le temps d’accueillir cet amour fou de notre Dieu. Il n’a pas envoyé son Fils pour juger et condamner le monde mais pour le sauver. Jésus savait ce qu’il y avait dans le cœur de l’homme et lui seul pouvait juger. Mais on ne juge pas, on ne condamne pas ceux qu’on aime. Cette découverte nous renvoie à nous-mêmes: pourquoi nous acharner à vouloir condamner ce monde que nous disons pourri?
Quand nous traversons un désert de souffrances, de peurs et de doutes, arrêtons-nous devant une croix du Christ. À travers elle, c’est Dieu qui nous fait signe et nous invite à la confiance.

En fêtant la Croix glorieuse, nous fêtons la résurrection de Celui qui s’y trouve suspendu. Cet instrument de torture et d’horreur est devenu Arbre de Vie.

Source : http://dimancheprochain.org

 

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