separateurCreated with Sketch.

Après 50 jours de combats, qui a gagné à Gaza ?

West Bank, Gaza : RAFAH, GAZA, WEST BANK - JULY 11: Rafah in Gaza hit by a Israeli air attack in which 5 reported to have been killed and 15 wounded on July 11, 2014. Ezz Zanoon / Anadolu Agency

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Sylvain Dorient - publié le 02/09/14
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

L’Opération israélienne « Bordure Protectrice » est finie et le Hamas célèbre sa « victoire ». Curieuse conclusion pour un conflit qui a tué trente fois plus de Palestiniens que d’Israéliens.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Après 50 jours de combats, le bilan humain dépasse celui de l’opération « Plomb durci » en 2008-2009. 2101 Palestiniens tués dont 493 enfants, 253 femmes et 714 hommes civils (selon l’United Nation Office for the Coordination of Humanitarian Affairs). Plus de 10 000 personnes ont été blessées. Côté israélien, le dôme de fer israélien ayant prouvé son efficacité pour arrêter la pluie de roquettes du Hamas, on déplore trente fois moins de victimes, 6 civils et 64 soldats.

Les combats ont cessé, et le premier ministre Benjamin Netanyahu se vante d’un « grand succès militaire et diplomatique » contre le Hamas. Mais son opinion publique ne le suit pas, selon un sondage mené par Millward Brown Shiluv et iPanel pour Arutz 2 et cité par jerusalemplus. 59% des israéliens ne pensent pas avoir gagné l’opération « Bordure protectrice ». La cote de popularité du premier ministre est tombée en un mois de plus de 80% à 32% ! En revanche, 83% des Israéliens se disent satisfait de Tsahal, leur armée.

Les Israéliens dans leur majorité craignent que cette opération ne soit pas « allée au bout », n’ait pas mis le Hamas à genoux comme le prétend leur gouvernement. Certes, une grande partie des tunnels construits clandestinement par le Hamas ont été détruits, mais ils ne comprennent pas pourquoi toutes les structures du Hamas n’ont pas été anéanties. De son côté, Benjamin Netanyahu défend sa politique en dénonçant les « nouvelles menaces » pesant sur Israël, notamment sur le plateau du Golan, où le conflit syrien menace de faire tache d’huile. Avec le cessez-le-feu obtenu la semaine dernière, il a pu surtout donner une impression de retour à la normale avant la rentrée des classes en Israël, hier, lundi 1er septembre.

L’annonce par le gouvernement Netanyahu que 400 hectares de nouvelles terres seraient prises aux Palestiniens pour bâtir de nouvelles colonies a forcément été perçue comme une revanche sur le bilan mitigé de l’opération « Bordure protectrice ». Ce projet d’expansion-record a déclenché des réactions internationales indignées, qui auraient poussé le premier ministre à y renoncer, selon middleeasteye.net ; ce dernier rebondissement très défavorable au premier ministre, risque de parachever sa dégringolade dans les sondages.

De son côté, le Hamas a beau prétendre avoir « gagné la guerre de Gaza », le bilan des victimes civils confine à l’inhumain, le montant des infrastructures à rebâtir se compte en milliard, et aucune des revendications avancées n’a été accordée : ni levée du blocus israélien sur Gaza, ,ni ouverture d’un port et d’un aéroport. Au fond, tout ça pour ça ? A Gaza, comme dans toute guerre, à la fin, personne ne gagne.
 

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Tags:
Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !