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Etat islamique : vers une collaboration entre Damas et Washington ?

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Solène Tadié - publié le 27/08/14
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Bachar al-Assad s’est dit prêt à travailler avec les Etats-Unis afin de contrer la dangereuse avancée de l’EI en Syrie.

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Les jihadistes du pseudo-califat proclamé en juin dernier donnent bien du fil à retordre à la communauté internationale, au point de susciter de surprenants bouleversements géopolitiques. Ce sont ainsi des ennemis déclarés qui pourraient se retrouver à devoir collaborer dans les semaines ou les mois à venir, à commencer par le régime de Bachar al-Assad et les Etats-Unis, qui ont pourtant rompu toute relation diplomatique depuis 2011. 

Comme dans tout conflit, l’identification par les diverses forces combattantes de l’”ennemi principal” implique des alliances improbables, autant que le fut celle de Roosevelt, Churchill et Staline durant la Seconde Guerre Mondiale.
Barack Obama a ainsi donné lundi le feu vert à ses troupes pour survoler la Syrie au niveau des positions de l’EI en vue de nouvelles frappes ciblées sur le territoire. Le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a alors aussitôt proposé à Washington ainsi qu’à la communauté internationale de collaborer pour vaincre l’armée islamiste d’Irak et de Syrie, mais en demandant de valider toutes les actions américaines au préalable, rapporte le New York Times

Si une collaboration prochaine apparaît inévitable entre les deux pays, Benjamin J. Rhodes, conseiller national à la Défense américaine, redoute qu’une telle alliance ne suscite l’ire des sunnites syriens et irakiens, dont les Etats-Unis ont besoin dans leur combat contre l’extrémisme sunnite de l’EI. Pour autant, les Américains vont devoir se résoudre à un choix cornélien, et avec eux, l’Occident tout entier.

Il apparaît clair que l’urgence de la situation joue largement en faveur d’Al-Assad. De même, une alliance occidentale avec l’Iran est tout autant envisageable. La puissance chiite – qui soutient le régime de Bachar Al-Assad – vient en effet d’assurer l’Irak de son soutien, lors d’une conférence de presse donnée dimanche par le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif
Une coopération qui s’est pour l’heure exprimée sous la forme de conseils stratégiques au gouvernement et aux Kurdes irakiens dans leurs combats contre les jihadistes dans le nord du pays, sans pour cela déployer l’armée iranienne: “les hommes combattants ne manquent pas” a estimé le ministre iranien, en précisant que l’EI devait “être stoppé par la communauté internationale et par tous les pays de la région”.
 

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