Notre correspondant Aleteia sur l’Eurojam a rencontré le responsable de la logistique de ce gigantesque camp scout de 200 hectares…
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Du 3 au 10 août, la 10ème édition du Jamboree européen " Eurojam " rassemblera près de 12.500 Scouts d’Europe de 18 nationalités différentes à Saint-Everoult-Notre-Dame du Bois, dans l’Orne. Aleteia et les Cahiers Libres vous propose de suivre ce grand rassemblement au quotidien au travers de ses plumes sur place. Aujourd’hui nous avons rencontré les responsables des différents services ayant construit toutes les infrastructures de cette “ville dans les bois”.
Sébastien Arickx, tu es responsable de la logistique des services de ce camp. Peux-tu nous dire un mot sur l’esprit dans lequel vous l’avez organisé ?
L’Eurojam est un évènement pleinement scout, et cela se voit dans la manière dont il est organisé !
Tout d’abord, parce que nous ne pouvons fonctionner les uns sans les autres et que nous devons en permanence nous appuyer sur les autres pays. Ensuite parce que nous agissons dans l’urgence, du fait de la pression que nous subissons : tout le travail que nous abattons est réalisé dans des délais très courts. Et loin de nous faire peur, comme cela peut être le cas dans le milieu professionnel, cela nous motive et nous stimule. Nous avons tous choisi d’être là et il y a un véritable esprit de solidarité et de fraternité entre nous ! Le plus beau dans cette organisation, c’est l’aventure humaine que nous vivons.
Concrètement, quelles sont vos réalisations ?
Il faut voir l’immense chantier que cela représente : notre Eurojam est une vraie “ville dans les bois” avec tous les corps de métier. A titre d’exemple, 9.5 km de canalisation ont été tirées pour que l’eau arrive au plus près de chacun des bivouacs. Le réseau a été contrôlé avant d’être utilisé et l’est à nouveau en 70 points par jour pour e chlore et une fois tous les trois jours pour les bactéries. Les exigences de sécurité d’un tel rassemblement sont fortement supérieures à n’importe quel réseau d’eau “normal” !
En termes de gestion de l’eau, l’objectif était de construire un réseau d’eau pour desservir les 22 points répartit sur le lieu de camps. Cela représente 56 rampes alimentées par 10 réservoirs d’entre 20 000 et 50 000 litres qui envoie l’eau grâce à des pompes dans 9,5 Km de tuyau. L’équipe internationale (Allemande, Belge et Française) a fait travailler quatre plombiers professionnels et jusqu’à 45 volontaires qui ont ainsi découvert le métier dans la tradition du compagnonnage. L’équivalent de 35 camions de 38 tonnes de bois a été abattu pour que les scouts puissent réaliser les constructions pour installer leurs camps. 400 postes radios ont été distribués pour pouvoir couvrir l’ensemble de la zone afin d’accéder rapidement au plus proche des trois points de secours, à l’hôpital ou à la base des pompiers volontaires.
Mais finalement qui a bâti cette véritable ville de bois ?
La plupart sont des professionnels qui sont venus mettre leurs compétences au service de ce rassemblement. Ils ont partagé leur savoir-faire avec les autres volontaires de leurs équipes. Des scouts donc, venus pour rendre service !
Parlez-nous, au lendemain de la cérémonie d’ouverture, du rôle de l’équipe "gestion des grands déplacements".
Leur première mission a été l’organisation du mouvement de 12500 personnes dans le camp pour les cérémonies d’ouverture et de clôture.Toute la difficulté pour cette mission est de garantir la sécurité des jeunes tout en s’assurant que tout le monde puisse être installé en une heure et demie maximum. L’autre grande mission de cette équipe a été l’organisation des transports pour le pèlerinage à Lisieux : quatre fois 3000 personnes à déplacer en car sur 30 km puis à pied sur 8 km et au retour sur 40 km. 60 cars sont mobilisés pendant quatre jours pour permettre à tous les scouts de vivre ce temps fort du camp !