Henri De Laulanié (1920-1995) a inventé dans les rizières de Madagascar une technique qui permet de multiplier les rendements. Les résultats sont impressionnants, et la technique essaime à travers le monde.
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Les prêtres, et en particulier les missionnaires, devraient se méfier de la route et entretenir un peu leurs voitures. Pour qui s’intéresse à eux, le nombre de biographies qui s’achèvent par « accident de la route » interpelle… C’est le cas du père Henri De Laulanié, décédé au volant de sa « légendaire 2CV » en 1995, il avait 75 ans. Son legs, une technique de riziculture dite SRI pour « Système de Riziculture Intensive ».
La méthode repose sur une connaissance des terrains tropicaux et beaucoup d’empirisme. Jésuite et ingénieur agronome, le père De Laulanié part du principe que le riz, contrairement à une idée répandue, n’est pas une plante aquatique ; il est donc inutile donc nuisible de le noyer, en revanche il lui faut de l’humidité. En affinant l’irrigation, il divise par deux l’utilisation d’eau et parvient à améliorer la croissance de son riz. Autre piste : on sous-estime la faculté du riz à croître beaucoup en largeur, à faire de nombreuses tiges et racines à partir d’une seule semence. Le missionnaire met en terre les plants très jeunes et les espaces beaucoup les uns des autres. De cette façon chaque pousse se développe considérablement, divisant l’utilisation du nombre de semences par 10 ! Au final, on obtient des plants qui tirent le meilleur de chaque graine, les rendements à l’hectare sont multipliés par 6, le tout sans engrais chimique.
Inventée dans les années 1980, cette méthode est désormais employée dans cinquante pays, et à grandes échelles en Inde. Des expérimentations de ses principes sont employées sur d’autres types de cultures comme le millet, la canne à sucre ou le blé.