L’invocation pour la paix au Moyen-Orient du Pape François et des présidents israéliens et palestiniens est le reflet de la parabole biblique : “voici que le semeur est sorti pour semer”.
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“Plus d’une fois, nous avons été proches de la paix, mais le malin, par divers moyens, a réussi à l’empêcher”, a déploré le Pape François, voici plus d’un mois, durant l’invocation pour la paix au Moyen-Orient aux côtés des présidents d’Israël et de Palestine, qui aujourd’hui encore s’affrontent durement.
Il savait que cela ne serait pas facile, et c’est pourquoi le Saint-Père a tant insisté sur la prière et la patience pour tisser jour après jour la trame toujours plus solide d’une cohabitation respectueuse et pacifique. Ce moment historique de prière pour la paix est le reflet du passage biblique qui dit "Voici que le semeur est sorti pour semer. Et comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre, et aussitôt ils ont levé, parce qu’ils n’avaient pas de profondeur de terre; mais une fois le soleil levé, ils ont été brûlés, et, faute de racine, se sont desséchés. D’autres sont tombés sur les épines, et les épines ont monté, et les ont étouffés. D’autres sont tombés sur la bonne terre et ont donné du fruit, l’un cent, l’autre soixante, l’autre trente. Entende qui a des oreilles » (Matthieu 13: 3-9). Et nous nous demandons : Où est tombée la graine ? entre les Israéliens et les Palestiniens ?
François a été un semeur de la “culture de la rencontre”, qui sait que les graines de la paix qu’il a semées sont tombées dans le chemin d’hommes et de femmes qui souffrent la dévastation des guerres et les conflits; sont tombées dans le raisonnement de pierre de ceux qui refusent de briser la spirale de la haine; tombée aussi dans les sentiments hérissés d’épines de ceux qui étouffent la fraternité, ne se reconnaissant pas comme enfants d’un même Dieu. Mais nous savons que la graine de l’évangile est tombée aussi dans la bonne terre, le cœur de l’homme, qui fertilisé par l’amour de Dieu, peut faire germer des fruits de paix et de réconciliation
Comme toute graine ou semence, elle requiert du temps et des soins patients, associés au dialogue et au pardon, pour obtenir une abondante récolte dans un monde où les hommes et les femmes puissent vivre en frères et non comme des adversaires ou des ennemis.
Le 8 juin dernier, le Pape François a dit aux dirigeants de la Palestine et d’Israël, Mahmoud Abbas et y Shimon Peres: « Messieurs les Présidents, le monde est un héritage que nous avons reçu de nos ancêtres, mais c’est aussi un prêt de nos enfants : des fils qui sont fatigués et épuisés par les conflits et désireux de parvenir à l’aube de la paix ; des fils qui nous demandent d’abattre les murs de l’inimitié et de parcourir la route du dialogue et de la paix afin que l’amour et l’amitié triomphent ».
Il faut du courage pour dire non à la violence, nous devons préparer un cœur qui soit prêt pour l’ensemencement des graines de l’évangile; sinon, la haine ne laissera pas naître l’amour de Dieu. Nous nous unissons à la prière pour la paix en Terre Sainte, au Moyen-Orient et dans le monde entier afin que, guidés par l’Esprit Saint, nous donnions 101% pour la paix.
