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Iraël/Palestine : le contre-feu de familles en deuil

Des soldats isréliens

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Sylvain Dorient - publié le 11/07/14
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Deux familles de victimes, l’une israélienne, l’autre palestinienne, ont honoré ensemble la mémoire de leurs enfants tués. Un geste de paix parmi d’autres pour mettre en échec les pyromanes des deux camps.

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Un coup de téléphone peut faire plus de bruit qu’une roquette : Ishaï Fraenken, l’oncle de Naftali, jeune homme israélien de 16 ans assassiné, a appelé Hussein, père de Mahamed Abou Khdeir, palestinien du même âge, lui aussi assassiné. Radio Notre Dame rapporte leur échange :
 
« J’ai présenté nos condoléances et, lui, les siennes. Je ne pense pas qu’il ait été surpris par cette conversation. Vous savez, ce sont des mots tout simples que s’échangent les êtres humains dans ces circonstances. Le fait d’avoir perdu Naftali dans ces conditions fait que nous nous identifions à cette famille. Nous savons ce qu’elle ressent aujourd’hui. »
 
Une initiative qui n’a rien d’isolé : l’association de parents de victimes The parent circle tente depuis 1995 de rapprocher des parents endeuillés des deux bords. Elle réunit à ce jour 600 familles. Son leitmotiv : « Ca ne s’arrêtera pas tant que nous ne parlerons pas ». Les lettres qui sont déposées sur ce site résument la tragédie de la Terre Sainte, mais elles donnent aussi de l’espoir pour l’avenir de ce pays. « Je suis la mère de l’enfant que votre fils a tué », écrit Robi Damelin, « Nous devons trouver un moyen de faire cesser cette tuerie, un moyen de nous comprendre et de vivre ensemble normalement, sans violence. » Une sœur de victime semble lui répondre : « Les pertes ont été terribles des deux côtés, chaque famille palestinienne connaît au moins un deuil. Ma mère pleure encore son fils, comme toutes les mères qui pleurent, arabes ou juifs, Palestiniens ou Israéliens, armés ou non, tout le monde a une famille. »
 
Dans ce contexte, la voix des trois religions monothéistes se fait entendre par le biais du Forum des religieux en Israël. Ils condamnent unanimement le recours à la violence. Le Patriarche grec-orthodoxe Theophillis III a demandé aux responsables chrétiens de s’engager dans une mission de prière pour la paix et la réconciliation : « Il faut essayer de faire de notre mieux pour qu’il soit clair que la vie est en effet très sainte, parce que nous sommes créés à l’image de Dieu et ainsi tout le monde a  droit à la liberté et au respect, quelles que soient sa couleur, son origine ethnique ou son affiliation religieuse. »
 
 

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