Cinq responsables chrétiens ont été arrêtés au motif d’une fausse accusation d’homicide après le décès d’une femme convertie au christianisme, et une de ses amies, chrétienne, a été sommée d’abjurer.
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Le chef du village de Saisomboon, dans la province de Savannakhet, et un fonctionnaire gouvernemental ont intimé à une certaine Varn, chrétienne, d’abjurer sous peine d’être chassée du village et de se voir confisquer sa terre.
D’après des informations recueillies par l’agence Fides auprès de l’ONG Christian Solidarity Worldwide , Varn était une amie de Madame Chan, mère de huit enfants, qui s’était convertie du bouddhisme au christianisme en avril dernier , avant de décéder le 22 juin dernier au bout de deux années de longue maladie. Après son décès, les autorités ont accusé cinq responsables chrétiens de la province de Savannakhet de l’avoir tuée en lui administrant un médicament qui aurait causé sa mort. Ces responsables lui avaient rendu visite au cours des quelques heures qui lui restaient à vivre, pour lui apporter le réconfort de la foi et de la prière, rapporte Fides dans une précédente dépêche.
« Les autorités cherchent tous les prétextes pour arrêter l’expansion de la foi chrétienne dans la région », affirme une note envoyée à Fides par HRWLRF. L’ONG, qui demande la libération immédiate des cinq innocents, et appelle le Gouvernement laotien à respecter le droit de tous les citoyens à la liberté religieuse et à garantir la légalité et l’Etat de droit.
Le directeur exécutif de CSW, Mervyn Thomas, déclare, toujours dans une note envoyée à Fides, que « le droit à la liberté de religion comprend le droit d’adopter le credo de son choix. Les pressions exercées sur Mme Varn constituent une violation de ce droit, protégé par la Convention internationale sur les droits civils et politiques que le Laos a ratifié en 2009. Nous demandons au gouvernement de mener immédiatement une enquête sur les abus commis par le chef de village et par la police, y compris en ce qui concerne les accusations faites aux cinq responsables chrétiens détenus ».