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Jérusalem : la drogue, nouvelle arme politique ?

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Fides / OPM - publié le 07/07/14
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Le Directeur de Caritas Jérusalem témoigne auprès de l’agence Fides de l’usage politique du « marché » de la drogue au sein même de la Ville sainte.

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« L’usage de la drogue devient actuellement une épidémie à Jérusalem-Est. Il touche d’une manière dévastatrice la communauté palestinienne. 15 000 jeunes palestiniens font usage de drogue et 5 000 sont toxicomanes. Il existe également un aspect politique dans la distribution de drogue à grande échelle dans la partie arabe de la Ville Sainte ». Cette forte dénonciation quant aux effets de l’usage de drogue à Jérusalem émane du Père Raed Abusahliah, directeur de Caritas Jérusalem.
Ce prêtre du Patriarcat latin pose des questions pour l’instant sans réponse quant à l’inaction des forces de police opérant à Jérusalem en ce qui concerne le trafic de drogue concentré dans la partie de la ville habitée par les arabes. « Ces jours-ci, remarque le prêtre, ont eu lieu des affrontements entre des jeunes palestiniens et l’armée israélienne y compris à Jérusalem. Si un jeune arabe est arrêté pour avoir lancé des pierres, il risque des années de prison. Mais si des kilogrammes d’héroïne sont vendus dans la rue, personne ne fait rien. Comment expliquer tout cela ? »

Au-delà de cette dénonciation, Caritas Jérusalem agit également à plusieurs niveaux sur le front de la prévention et de la lutte contre la drogue. Depuis 1999, un Centre d’écoute assiste les toxicomanes en impliquant les familles et les communautés d’origine. Dans les écoles et les universités, sont organisées des sessions d’information et de prévention s’adressant aux élèves et aux étudiants. Au cours de ces dernières années, des cours visent à créer des exemples professionnels – opérateurs sociaux et sanitaires, psychologues, infirmiers – en collaboration avec l’Université de Bethléem – qui a organisé ces jours derniers le II° colloque sur les effets de la drogue au sein de la jeunesse locale – et avec l’Académie universitaire militaire Istqal de Jéricho, liée à l’Autorité palestinienne.

« Cette année, indique à Fides le Père Abusahliah, les diplômes des cours de formation ont été reconnus par le Ministère palestinien de l’Education. Nous visons à élever leur niveau académique, parvenant à mettre en place un véritable mastère ». Jusqu’ici, les cas de toxicomanie les plus graves sont soignés au sein de centres de réhabilitation oeuvrant dans la zone de Taybeh ou dans les environs de Nazareth. Mais, au nombre des futurs projets, se trouve également la création d’un centre de réhabilitation et de désintoxication à Jérusalem est. « La Banque islamique, explique à ce propos le irecteur de Caritas Jérusalem, étudie actuellement la possibilité de financer l’initiative pendant les deux premières années ».

Le 26 juin dernier, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre les toxicomanies, 200 étudiants, opérateurs sociaux et représentants d’ONG ont marché dans les rues de la Vieille Ville en scandant des slogans tels que « Nous voulons que Jérusalem soit libérée de la drogue ». La marche, qui a débuté à la porte de Jaffa, s’est achevée au Centre communautaire islamique Abna el-Qods. « La bataille contre la drogue, ajoute le Père Abusahliah,  ne peut être conduite sans l’appui de nos amis locaux et internationaux ».

 

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