Lors de l’Angélus, dimanche, le Saint-Père a invité les chrétiens à suivre l’exemple de Jésus en déchargeant leurs frères du poids de leurs souffrances.
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« Dans les pays les plus pauvres, mais aussi dans les périphéries des pays plus riches, tant de personnes ploient sous le poids insupportable de l’abandon et de l’indifférence. Que cette indifférence humaine fait mal à ceux qui sont dans le besoin ! Et pire l’indifférence des chrétiens ! », s’est exclamé le pape François devant les milliers de fidèles et pèlerins rassemblés place saint-Pierre pour l’angélus.
Et ils sont nombreux ces hommes et ces femmes à vivre aux marges de la société, éprouvés par une vie précaire, insatisfaits et frustrés par des situations qui les obligent à émigrer de leur patrie, jusqu’à mettre en péril leur vie. Beaucoup d’entre eux, a rappelé le pape, portent chaque jour sur leurs épaules le poids d’un système économique qui exploite l’homme, lui impose un « joug » insupportable, qu’une petite poignée de privilégiés ne veut pas porter. A ces hommes et ces femmes « fatigués et pliés » sous un tel fardeau, Jésus répète : « Venez à moi, venez tous ». Mais il le dit aussi à « ceux qui possèdent tout, mais qui ont le cœur vide et sans Dieu », les invitant à suivre l’appel, voire le commandement de Jésus : « Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme »
Le « joug » du Seigneur, a rappelé le Pape, c’est « prendre sur soi le fardeau des autres avec amour, un amour fraternel », cet amour que doit avoir tout chrétien pour son prochain, pour son frère, en allant vers lui et en ayant à son égard des comportements « doux et humbles », comme le Christ sur les routes de Galilée avec « les simples, les pauvres, les malades, les pécheurs, les exclus… »
« La douceur et l’humilité du cœur nous aident à porter le poids des autres, mais également à ne pas peser sur eux avec nos opinions personnelles, nos jugements, nos critiques ou notre indifférence », a insisté le Pape. « Apportons, à l’exemple de Jésus, soulagement et réconfort aux personnes qui souffrent, qui sont épuisées, qui ont besoin d’aide, de tendresse et d’espérance ».
Samedi, le pape François a appelé l’Europe à être « plus courageuse et généreuse dans le secours aux réfugiés », dans un message lu par l’archevêque d’Agrigente, Mgr Francesco Montenegro, un an après la visite du Saint-Père sur l’île sicilienne de Lampedusa, le 8 juillet 2013.
Un an après, l’île sicilienne est toujours confrontée à un afflux massif de réfugiés, victimes de la « mondialisation de l’indifférence » et de la « culture du rebut ».
« Le problème de l’immigration s’aggrave et d’autres tragédies, hélas, se succèdent à grande vitesse (…) », déplore le pape dans son message. Il ajoute : « Notre cœur a du mal à supporter la mort de nos frères et sœurs qui affrontent des voyages exténuants pour fuir les drames, la pauvreté, les guerres, les conflits, souvent liés aux politiques internationales (…) La question de l’immigration, doit être affrontée non pas avec la logique de l’indifférence mais avec la logique de l’hospitalité et du partage afin de protéger et de promouvoir la dignité de chaque être humain ».
Le Souverain Pontife a encouragé les communautés chrétiennes et toutes les personnes de bonne volonté à « rester attentives à ceux qui sont dans le besoin pour leur tendre la main, sans calcul, sans peur, avec tendresse et compréhension ».
Ce dimanche, le cardinal Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil pour la pastorale des Migrants et des personnes en déplacement, a présidé une messe à Lampedusa, pour honorer la mémoire des milliers de migrants morts en mer. Migrants encore aujourd’hui confrontés
Fin juin , la marine italienne a annoncé être venue au secours de 1 654 migrants et réfugiés répartis sur 7 embarcations, bateaux de pêche et canots de fortune. Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, ce sont encore 45 corps sans vie, morts entassés et asphyxiés dans une cale frigorifique, qui ont été découverts à l’arrivée d’un bateau dans le port sicilien de Pozzallo, et 75 déclarés disparu pratiquement au même moment dans le Canal de Sicile (cf. Aleteia).