Au micro de RMC ce matin, la mère de Vincent Lambert réitère le refus de la mise à mort de son fils que pourrait décider aujourd’hui le Conseil d’Etat.
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24/06/2014
Viviane Lambert, mère de Vincent Lambert, hospitalisé dans un état végétatif au CHU de Reims depuis un accident de moto en 2008, était l’invitée ce matin peu après 7h de Jean-Jacques Bourdin sur RMC. Elle a redit la détermination qu’elle partage avec son mari, ainsi qu’un frère et une sœur de Vincent, de le sauver alors que l’épouse et six autres frères et sœurs ainsi qu’un neveu de Vincent Lambert demandent qu’ un « processus de fin de vie » soient engagés : en l’occurrence cela consisterait à cesser de l’hydrater et de l’alimenter (l’agonie durerait « entre trois et cinq jours » selon un expert). Elle a critiqué l’équipe médicale du Dr Kariger, qui s’occupe de son fils au CHU de Reims : « Cela fait plus d'un an que mon fils n'a plus de soins adaptés, a-t-elle déploré. Le docteur Kariger veut tuer mon fils, c'est de l'euthanasie déguisée (…). Vincent n'est pas un légume. C'est une mascarade, c'est scandaleux. »
Rappelons que l’Académie nationale de médecine (ANM) sollicitée par le Conseil d’Etat pour l’éclairer sur le cas Lambert, avait rendu le 20 janvier un avis motivé, dans un rapport de 9 pages : « L'arrêt de vie, en réponse à une demande volontaire à mourir alors que la vie en elle-même n'est ni irrémédiablement parvenue à son terme, ni immédiatement menacée ne peut être assimilée à un acte médical. Sans équivoque, quand bien même il s'agirait «seulement» d'une aide au suicide, il n'est pas dans la mission du médecin de provoquer délibérément la mort ».
Les 17 juges de l’« assemblée du contentieux » formée au Conseil d’Etat pour décider de la vie ou de la mort de Vincent Lambert se sont donné jusqu’à aujourdhui, 17h, pour prononcer leur verdict. Il n’y aura plus d’autre recours devant une juridiction française : seule la Cour de justice européenne pourrait suspendre l’application de ce jugement.
Madame Lambert a déclaré qu’elle attendait avec « confiance » la décision du Conseil d'Etat quant au sort de son fils, mais elle a prévenu qu'elle et son mari iraient « devant la Cour européenne de justice » si les juges décidaient la mort de leur fils.