La Cour européenne des droits de l’homme avait été saisie en urgence par les parents du jeune homme. Elle a décidé du maintien en vie du tétraplégique tant qu’elle n’aura pas rendu sa décision.
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Encore un dernier rebondissement dans la triste affaire qui déchire la famille de Vincent Lambert. Le Conseil d’Etat avait à peine annoncé qu’il jugeait "légale" la décision médicale de "mettre fin aux traitements" (c’est-à-dire à l’hydratation et à l’alimentation) de Vincent Lambert, que la Cour Européenne des Droits de l’Homme demandait en urgence son maintien en vie.
"Ayant pris connaissance de l’arrêt rendu par le Conseil d’Etat", elle a demandé au gouvernement "de faire suspendre l’exécution de cet arrêt pour la durée de la procédure devant la Cour", comme le précise un courrier adressé par la CEDH au gouvernement français. "Cette mesure implique que Vincent Lambert ne soit pas déplacé avec le but d’interrompre le maintien de son alimentation et de son hydratation", précise la Cour. En effet, en interdisant au CHU de Reims de transférer Vincent Lambert, la CEDH répond sans doute à l’inquiétude de ses parents, qui craignaient que l’ancien infirmier ne soit déplacé vers la Belgique, pays où son épouse réside depuis peu, et où l’euthanasie est légale.
C’est à titre exceptionnel et du fait d’un risque réel de "dommages graves et irréversibles", à la demande des parents de Vincent Lambert, que la CEDH est intervenue. Sur le fond, la décision de la Cour sera prise à une date non précisée pour l’instant. Cependant, même si la Cour a précisé mardi que le dossier de Vincent Lambert "serait traité en priorité", l’examen du cas puis son jugement pourrait bien prendre des mois.