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Chrétiens, la solidarité est une obligation !

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 19/06/14
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A la veille de la Journée mondiale du Réfugié, le Pape, et le Saint-Siège dans son sillage, appellent à passer aux actes, en dépassant « les vagues sentiments de compassion » que suscitent les drames de millions de personnes dans le monde.

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« Soyons proches des réfugiés en partageant leur peurs et leurs incertitudes pour le futur, en soulageant concrètement leurs souffrances. Jésus a été un réfugié, il a dû fuir pour sauver sa vie, avec Joseph et Marie, il est allé en Égypte », rappelle le pape François à la veille de la Journée mondiale des refugiés, le 20 juin.
 
Au cours de l’audience générale mercredi place Saint-Pierre, le pape François a appelé les catholiques et les personnes de bonne volonté à « sortir des paroles creuses » pour prendre à cœur ce drame qui frappe «  des millions de familles de tant de pays, des millions, des millions de personnes de toutes les religions obligées de quitter leurs terres pour fuir conflits et persécutions ».  Une telle situation appelle le monde à passer aux actes, a insisté le pape qui a lancé aux chrétiens un grand appel à plus de solidarité, une solidarité « concrète », en se rappelant que le sort de ces millions de personnes n’est pas étranger à l’histoire même du christianisme.
 
Cette solidarité «  n’est pas une option mais une obligation », a plaidé l’observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, le 13 juin dernier, devant le Conseil des droits de l’homme, à l’occasion de sa 26e session sur les droits de l’homme et la solidarité internationale. Mgr Silvano M. Tomasi dénonçait le rôle de la cupidité personnelle, qui conduit à « réduire en esclavage » des millions de femmes, d’enfants et d’hommes dans des conditions évidentes de maltraitance et de mépris total de la personne humaine, mais lançait aussi un appel pressant à « une pleine reconnaissance et application juridique du principe de solidarité », en visant une « coopération fondée sur l’entraide et un esprit de fraternité exercé sans aucune condition ».
 
La solidarité ne saurait se limiter à «  un vague sentiment de compassion », a-t-il déclaré, mais doit se traduire par  « une ferme et constante détermination à œuvrer pour le bien commun, pour le bien de tous et de chacun », en ayant bien à l’esprit que « nous sommes tous vraiment responsables de tous ».
 
Le représentant du Saint-Siège a tracé un sombre bilan de la situation mondiale, entre « la longue crise financière à long terme » qui « affecte les économies en difficulté », « l’escalade des conflits » qui montre que « la famille humaine est souvent incapable de préserver la paix et l’harmonie » et « les effets destructeurs du changement climatique sur le patrimoine naturel de cette terre et sur tous les hommes et les femmes ».
 
Pour mettre en œuvre ce principe de solidarité, Mgr Tomasi invite à « un changement d’attitude  » par rapport à soi-même, par rapport à son prochain, par rapports aux communautés humaines dans leur ensemble, voire les plus éloignées, en vertu de « valeurs supérieures comme le bien commun ou le développement intégral de tout l’homme et de tous les hommes. ».

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