Jusqu’au 23 mai, 1 500 représentants des peuples indigènes du monde entier débattent de leurs droits encore baffoués ou peu reconnus dans un grand nombre de pays.
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23/05/2014
Depuis le 12 mai, le siège des Nations Unies accueille près de 1500 participants indigènes des quatre coins du monde. Ces derniers s’entretiennent avec les représentants du forum jusqu’au 23 mai sur les grandes problématiques auxquelles font face aujourd’hui les peuples indigènes du monde entier : leur non-reconnaissance et leur marginalisation ont émergé comme étant les principaux points à débattre durant ces dix jours.
Des États membres de l’ONU et des antennes onusiennes sont également présents afin de promouvoir au mieux les droits des populations indigènes, notamment en Asie, qui abrite deux tiers des 370 millions des peuples indigènes. Les populations indigènes y sont souvent sacrifiées pour favoriser le développement. « La construction de 200 barrages dans toute l’Asie risque de déplacer des peuples indigènes et de leur retirer tout moyen de survie », a déploré à cette occasion Joan Carling, membre du forum des Philippines. Il est temps d’ « affronter les impacts négatifs de la libéralisation économique et de la militarisation sur les territoires des populations indigènes en Asie et dans le monde entier » a-t-il ensuite ajouté.
Autre problème majeur qui a émergé lors de cette rencontre : la violence croissante faite aux femmes et aux jeunes filles indigènes. Selon le Forum Permanent, la problématique qui touche les femmes indigènes est loin d’être résolue puisque ces dernières continuent d’être l’objet d’un grand nombre de violences et de discrimination. Les statistiques qui sont ressorties de ces jours de dialogue indiquent ainsi que « de nombreux cas de viols, esclavages sexuels et même meurtres de femmes et de filles indigènes dans les conflits ont été rapportés dans un certain nombre de pays ; rares sont les cas à avoir fait l’objet d’une enquête et où les auteurs ont été poursuivis en justice ».
Si Joan Carling a insisté sur certaines améliorations en cours dans la prise en charge de ces sérieuses problématiques, notamment en Indonésie et au Népal, la marginalisation de certaines populations ne cesse de s’accroître. Exclues des processus décisionnels, le développement des pays en est la principale cause : le fossé des disparités se creuse en parallèle à l’essor des grandes villes.
Les populations indigènes sont estimées comme faisant partie des groupes humains les plus défavorisés dans le monde. Appelés également les « peuples premiers », tribaux ou aborigènes, ils sont répartis à travers le monde au sein de pas moins 5000 groupes et vivent dans plus de 70 pays sur cinq continents.
Le 29 juin 2006, le Conseils des droits de l’homme avait adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, que l’Assemblée générale avait entérinée le 13 septembre 2007. Depuis, l’ONU n’a cessé de s’engager toujours davantage pour la cause de ces populations, dont bon nombre d’entre elles sont marginalisées, exploitées et parfois soumises à la répression, à la torture et au meurtre lorsqu’elles ont parfois « osé » s’exprimer ouvertement pour défendre leurs droits.
Sources:
Missionary International Service News Agency
ONU droits de l’homme