L’archevêque de Lyon suspend l’ecclésiastique de ses fonctions et assure la jeune victime et sa famille de son soutien.
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22/05/14
Un prêtre de 45 ans a été mis en examen le 20 mai dernier à Lyon pour « corruption de mineur » et « atteinte sexuelle sur mineur » après la fugue d’un adolescent rencontré sur Internet. La disparition du jeune garçon (14 ans) avait été signalée à la police deux jours auparavant par ses parents. Le prêtre lyonnais, dont l’identité n’a pas été révélée, a reconnu avoir rencontré le garçon via un site de rencontres homosexuelles, mais avoir refusé tout acte sexuel. Le mineur a été retrouvé et entendu par les enquêteurs.
L’archevêque de Lyon a aussitôt réagi à l’information en suspendant l’ecclésiastique de ses fonctions. Dans un communiqué, le cardinal Philippe Barbarin se dit « consterné » par les faits et souhaite, « selon le vœu du Pape François », que « toute la vérité soit faite » sur cette affaire avant d’assurer ce jeune et la famille de son soutien.
Le communiqué dans son intégralité :
« L’archevêque de Lyon a appris avec consternation l’accusation portée contre un prêtre de son diocèse, suite à une enquête de la brigade de protection de la famille. Les faits de ces jours derniers impliquent un prêtre diocésain et un jeune de 14 ans. S’ils sont avérés, le cardinal Philippe Barbarin exprime sa condamnation sans réserve des actes qui atteignent un jeune dans sa vie intime. C’est donc à la victime et à sa famille que vont tout d’abord la pensée et le soutien du diocèse de Lyon. L’archevêque a immédiatement pris un décret de suspension de ce prêtre. Comme il l’a exprimé à plusieurs reprises, et selon le vœu du pape François, le cardinal souhaite que toute la vérité soit faite : « les conséquences éventuelles de ce choc pour l’Eglise nous importent peu, seules comptent les victimes ».
Le pape François, on le sait, veut que la question des abus sexuels commis par des membres du clergé soit traitée avec fermeté et détermination. Combattre les abus sexuels est un sujet important « pour l’Eglise et sa crédibilité », avait-t-il dit au préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Gerhard Muller, lors d’un entretien le 5 avril dernier (Aleteia). Tout comme il n’avait pas mâché ses mots en janvier dernier, lors d’une de ses homélies du matin à Sainte Marthe, pour dénoncer une nouvelle fois les scandales dont l’Eglise est le théâtre.
Le 14 avril dernier, le pape François avait profité d’une rencontre avec le BICE (Bureau International catholique de l’Enfance) pour redemander pardon aux victimes d’atteintes sexuelles par des membres du clergé : « Je me sens appelé à assumer tout le mal accompli par certains prêtres … et à demander pardon pour le tort qu’ils ont causé …L’Eglise est consciente de ce préjudice. C’est un préjudice personnel et moral… Et il n’est pas question de faire marche arrière en ce qui concerne le traitement de ce problème et les sanctions qui doivent être prononcées. Je crois au contraire que nous devons être intraitables. On ne plaisante pas avec les enfants ! … » (cf. Aleteia)