Nouveaux massacres et encore onze adolescentes enlevées, trois semaines après le rapt des 223 lycéennes le 14 avril. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France promettent leur aide.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
7/05/2014
Trois semaines après avoir enlevé 223 lycéennes, des chrétiennes pour la plupart, dans leur établissement scolaire de Chibok, dans l’Etat de Borno, au nord-est du pays, les terroristes islamiques de Boko Haram ont massacré des habitants de la ville de Gamboru Ngala, proche de la frontière camerounaise, le 5 mai. « Le bilan de l’attaque est d’environ 300 morts», selon le sénateur Ahmed Zanna. Selon des témoins, les assaillants sont arrivés dans la ville en pleine journée à bord de véhicules blindés et de vans peints aux couleurs de la police et de l’armée. Ils ont brûlé le marché, le bureau des douanes, le commissariat de police et presque tous les magasins de la ville » relate le Parisien.
De plus, le groupe islamiste a récidivé en enlevant onze filles de 12 à 15 ans de deux villages voisins, dans la région de Gwosa, toujours dans l’Etat de Borno, rapporte Le Parisien. Ces rapts en série ont été condamnés le 6 mai par l’université d’Al-Azhar, la plus haute autorité de l’islam sunnite depuis son siège du Caire, rapporte Jeune Afrique : « Faire du mal à ces jeunes filles est « totalement contraire aux enseignements de l’islam et à ses principes de tolérance » lit-on dans son communiqué qui appelle « à la libération immédiate » des captives.
Les condamnations fusent dans le monde entier. Vendre les adolescentes s’apparenterait à un crime contre l’humanité, a prévenu l’Onu. Le chef de la diplomatie britannique a dénoncé des kidnappings "écoeurants" et indiqué que Londres apportait une "aide concrète" au Nigeria. « Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur cette preuve évidente de barbarie », a déclaré lundi une sénatrice démocrate américaine devant ses pairs. « C’est évidemment une situation qui brise le cœur, une situation révoltante » lui a fait écho mardi soir le président Barack Obama lors d’un entretien sur la chaîne ABC en annonçant qu’une équipe d’experts américains, composée notamment de militaires et de policiers, était déjà sur place pour aider les autorités nigérianes à retrouver les jeunes filles enlevées. Ne voulant pas être en reste, François Hollande s’est engagé lui aussi à aider le Nigeria « à retrouver les otages » (TF1) et des agents de nos services secrets seraient bientôt à pied d’oeuvre (Yahoo!news).
Quant à la police nigériane, elle a offert 50 millions de nairas (215.000 euros) à toute personne qui fournirait des informations permettant de retrouver les adolescentes dont le chef de Boko Haram a annoncé qu’elles seraient vendues comme esclaves (cf. Aleteia)