Laetitia, 20 ans, une ancienne victime, est la marraine de la nouvelle campagne de sensibilisation contre le harcèlement sur Internet.
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07/05/14
On trouve tout sur Internet, le pire comme le meilleur. On y sait tout de vous, ou presque, parce que vous l’avez vous-même mis en ligne. Certes, le Web a véritablement libéré les frontières de l’information et repoussé les limites de la liberté d’expression. Mais, désormais, Internet semble également nous prouver ses limites : Diffamation, harcèlement moral, rumeurs, piratage… Internet nous expose à de nouveaux risques, contre lesquels on peine encore à lutter efficacement.
Le Bureau International Catholique de l’Enfance (BICE), qui s’était déjà largement préoccupé de cette question, a lancé une nouvelle campagne afin de sensibiliser les internautes, en particulier les plus jeunes, aux risques d’Internet et des réseaux sociaux. A l’occasion de cette nouvelle campagne, le BICE a choisi une marraine pétillante et dynamique : Laetitia, 20 ans et ancienne victime du cyber harcèlement.
Alors qu’elle était encore au lycée, un inconnu crée un faux profil Facebook et se fait passer pour la jeune fille. Il fait alors circuler des rumeurs et, malgré ses démentis, la cour du lycée devient peu à peu un enfer pour l’adolescente. Courageuse, elle porte plainte et démasque un de ses camarades à l’école. Ce dernier écopera d’une peine exemplaire : 8 mois de prison avec sursis et 5000 euros de dommages et intérêts. L’histoire de Laetitia peut malheureusement parler à beaucoup de jeunes et son engagement au sein de la campagne est un vrai atout : « C’est plus facile de ne pas avoir l’air moralisateur lorsqu’on a quasiment le même âge. On peut faire passer des messages forts » affirme cette dernière.
Avec l’utilisation permanente des nouvelles technologies de communication, le cyberbullying est de plus en plus fréquent. Détournement d’identité, piratage de profil ou de compte de messagerie, intimidation… Le harcèlement sévit notamment chez les jeunes, peu avertis et sensibilisés à ces questions. Si les boucs émissaires ont toujours existé à l’école, les réseaux sociaux rendent public ce fléau et confrontent les adolescents à de délicates situations. Les réseaux sociaux se transforment alors en votre pire ennemi.
« T’es moche », « avale de l’eau de javel » ou « fais-nous une faveur, suicide -oi ».Voilà le type de messages que la jeune britannique Hannah Smith, 14 ans recevait. Le 2 août 2013, elle est retrouvée pendue dans sa chambre. Et son cas n’est malheureusement pas isolé. En France, 9%des élèves déclarent avoir déjà été la cible d’humiliations ou d’insultes sur Internet ou via SMS, selon une enquête nationale menée au printemps 2011 par Eric Debarbieux, cofondateur de l’Observatoire de la violence scolaire. L’ampleur que prend le numérique chez les jeunes depuis, peut laisser penser que ces chiffres ne cessent d’augmenter. L’effroyable méthode du « happy slapping » qui fait depuis peu ‘fureur’ sur la toile et qui consiste à diffuser sur les réseaux sociaux la vidéo d’une agression filmée avec son Smartphone, en est un exemple concret.
Pour lutter contre le cyberbullying, signez la pétition.