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Italie : malgré un échange d’embryons, une maman décide de poursuivre sa grossesse

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Mathilde Dehestru - publié le 01/05/14
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Suite à une fécondation in vitro, une femme porterait les enfants d’une autre. Mais elle a décidé qu’elle les garderait coûte que coûte.

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C'est une erreur médicale qui fait froid dans le dos. L’affaire a fait la Une des journaux italiens : la situation délicate dans laquelle se retrouvent, malgré eux, deux couples, bouleverse la ville éternelle. Le pays entier est ébranlé par cette erreur qui pourrait, si elle s’avérait confirmée, engendrer une situation particulièrement compliquée. Les Italiens n’hésitent pas à surnommer cette affaire « l’éprouvette maudite », « le droit de vivre », « ces jumeaux sont nos enfants à tous ». Ce qui s’est passé le 4 décembre dernier à l’hôpital Sandro Pertini, près de Rome, pourrait symboliser la preuve incontestable des limites de l’avancée de la science.

Une erreur humaine ?
Le 13 avril dernier, le quotidien italien La Stampa révélait ce « fait divers » pour le moins effrayant : un couple de Romains, qui se préparait à la joie de devenir parents, après s’être soumis à un traitement de procréation médicalement assistée, effectuait un contrôle génétique du fœtus afin de diagnostiquer une éventuelle anomalie.Douze semaines avant ce contrôle, un embryon formé de deux ovules fécondés et porteurs de jumeaux avait été implanté dans l’utérus de la jeune femme.
Mais les résultats ne se sont pas avérés être ceux attendus. Le patrimoine génétique des deux jumeaux n’avait en effet rien à voir avec celui des deux parents. Il y aurait-il eu un échange d’embryon en décembre à l’hôpital ? Une hypothèse assez probable, d’autant plus que deux couples sur quatre présents ce jour-là portaient le même nom de famille.

Réagissant à cette affaire qui a provoqué un véritable scandale en Italie, le docteur Patrizio Bernini, psychiatre et ancien chef de service d’un hôpital à Rome a déclaré : « cette affaire ne m'étonne pas plus que cela. En Italie, la santé est en pleine déliquescence, on ferme les hôpitaux publics et on signe des conventions avec le privé. La Santé italienne est dans les mains des lobbies".
Des tests sont en cours afin de vérifier s’il s’agit bel et bien d’une erreur. Le verdict devrait tomber dans les prochains jours. Un laps de temps qui laisse planer l’inquiétude et les doutes. Le docteur Bernini ne cache pas son inquiétude quant aux résultats : "Que se passerait-il si on devait expliquer [à l'enfant] que des parents ont fait une FIV pour l'avoir et que les médecins se sont trompés en manipulant les éprouvettes?", a-t-il déclaré.

La grossesse se poursuivra
La mère a pris la parole par l’intermédiaire de l’avocat du couple, Michele Ambrosini, qui a déclaré : « J’ai eu un moment de rejet lorsque j’ai appris que ce n’était pas les miens, que les embryons que je portais étaient d’une autre femme ; mais ensuite, j’ai décidé que la grossesse devait continuer, ce sont nos valeurs. Ces enfants vivent en moi, j’ai senti leur cœur battrent, ils grandissent en moi et sont en bonne santé ». Puis, elle a ajouté : « Comment pourrais-je me permettre de décider du destin de deux créatures aussi attendues ? ».

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