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Ils étaient des centaines de milliers de fidèles réunis Place St-Pierre ce dimanche. Harassés, mais heureux, ils n’auraient manqué pour rien au monde ce rendez-vous historique. Venus du Mexique, du Brésil, des Etats-Unis, du Canada, de France, d’Espagne, de Pologne, d’Italie, ou encore du Liban, cette foule immense, véritable mosaïque humaine, s’est recueillie dans la ferveur et la joie, à l’ombre de la majestueuse basilique papale. Une fois encore, la Place St-Pierre s’est présentée au monde comme le cœur battant de l’Eglise universelle .
Parmi ces pèlerins, des familles, des jeunes, des laïcs, des religieux, religieuses, des prêtres. Beaucoup parmi eux se revendiquent de la génération Jean Paul II. Leur présence à cette canonisation est la preuve d’une affection filiale demeurée intacte.
Une place Saint-Pierre aux airs de Pentecôte, traversée par des dizaines de langues au couleurs du monde entier, une cérémonie grandiose aux allures d'apothéose historique. Sur cette même place Saint-Pierre,se trouvent des centaines de milliers de fidèles venus des quatre coins du monde. La plupart étaient aux JMJ de Paris, de Rome, de Toronto. Ils avaient crié "Santo Subito" lors de ses funérailles, il y a neuf ans. Ils étaient à sa béatification. Ils forment la génération Jean Paul II, et leur présence à Rome était presque un devoir.
Qui était Jean Paul II pour eux ? Leur compagnon de route, celui qui les a affermis, celui qui les a encouragés à ne pas avoir peur, celui qui leur a rendu la fierté d'être catholiques. "C'est comme dans le roman de Marcel Pagnol, La gloire de mon père, tous les Français connaissent ça. Pour nous, Jean Paul II, c'est un père, et pour moi prêtre, encore plus." "C'est mon père que je viens célébrer avec l'église universelle. La gloire d'un père." "Moi, c'est plus quand il dit "n'ayez pas peur d'être catholique", parce que parfois quand on est jeune, c'est un peu compliqué. Et vraiment, il aidait les jeunes, ne serait-ce qu'avec les JMJ, à vraiment assumer leur foi et à la vivre universellement."
Si vous deviez retenir une image de Jean Paul II, quelle serait elle ? "Sa force intérieure, son union à Dieu." "C'est le voyage en France, il en a fait huit ! Je me souviens, j'étais tout gosse. En 1980, j'avais huit ans et au Bourget, il nous dit "France es-tu fidèle aux promessses de ton baptême ?" Ca résonne encore aujourd'hui, pour moi, dans mon coeur." "Moi, Jean Paul II, c'était l'image des JMJ de Rome auxquelles j'ai participé. C'était voir le Pape jeune parmi les jeunes, lever les bras, dire "si vous êtes jeunes, vous devez être avec les jeunes."" "Il a aimé beaucoup les jeunes, et il a confié l'église aux jeunes."
C'et un fait unique dans l'histoire de l'église : la canonisation de deux papes en présence de deux papes en vie. Pour les fidèles présents, c'est un signe éclatant d'universalité, d'unité et de communion écclésiale. "Ce qui touche, c'est la communion. Au Moyen-âge, on a eu la crise des trois papes, qui s'entredéchiraient. Ce sont des moments tristes de l'histoire de l'Eglise. Mais aujourd'hui, ce qu'on ressent, c'est le fruit de l'Esprit, de l'Unité. C'est quelque chose de grand." "Quatre papes, deux au ciel deux sur terre, c'est la communion de l'Eglise, sur terre et entre le ciel et la terre. L'impression d'une grande unité." "C'est la journée des quatre papes, il y en a deux au ciel, et deux qui nous regardent ici." "C'est vrai que c'est assez émouvant, c'est un signe de continuité. Les papes passent et l'Eglise restent, et ça c'est fort."
Une journée inoubliable, donc, pour les pélerins, sous le sceau d'une joie sereine, d'une émotion sincère, d'une profonde gratitude pour Jean XXIII et Jean Paul II, deux saints papes qui, du Ciel, les fidèles en sont persuadés, continueront de les bénir.